Crise préélectorale: M. Hammer rassure M. Katumbi

Katumbi

Le Président du parti politique Ensemble pour la République séjourne dans la capitale depuis le vendredi dernier. Il est question pour M. Katumbi Chapwe de consulter ses partenaires et collaborateurs afin de dégager une position commune au sujet de la désignation chaotique des animateurs de la Centrale électorale. On le sait bien, le Chairman avait convié le chef de l’Etat – partenaire au sein de l’Union sacrée de la nation – à ne pas cautionner le forcing opéré, par l’Assemblée nationale, dans la désignation de Denis Kadima à la tête de la CENI.

Hélas, ainsi qu’on le sait, la nouvelle équipe sous la conduite de Denis Kadima a pris le fanion, après l’ordonnance d’investiture signée par Félix Tshisekedi. Pour autant qu’il l’a rappelé dans une correspondance au chef de l’Etat, Moïse Katumbi milite pour un cycle électoral différent de tous ceux connus par le passé. Il est question le plus clairement du monde de restituer son autorité au souverain primaire, en organisant des scrutins dont le verdict des urnes traduit exactement le choix des électeurs.

Au regard des éléments brandis par les églises catholique et protestante, la garantie des élections transparentes ne semble pas assumée par le nouveau président de la CENI. Que faire ? C’est justement l’interrogation en partage actuellement entre Moïse Katumbi et ses principaux partenaires ; en vrai démocrate, le Président de Ensemble pour la République s’est abstenu de donner sa position individuelle. C’est donc à l’issue des concertations en cours que la position officielle du parti et de la plateforme sera déterminée et rendue publique.

Sapeur-pompier

En attendant, aussitôt après sa descente d’avion, Moïse Katumbi et son pré-carré ont été reçus par Mike Hammer, l’ambassadeur américain en République Démocratique du Congo. Ici, il s’est dégagé une identité de vues, en ce que le diplomate yankee a rappelé l’engagement de l’administration Biden à accompagner non seulement un processus électoral transparent et inclusif, mais aussi assurer l’observation internationale, afin que les résultats reflètent réellement le suffrage exprimé par le peuple congolais.

« Avec Moise Katumbi et son équipe à Kinshasa, nous avons révisé la situation politique. Les USA engagés à soutenir les efforts congolais pour faire avancer un processus électoral transparent et inclusif qui rassure une élection libre, juste et crédible, y compris l’observation internationale », a indiqué Mike Hammer. Position partagée par plusieurs chancelleries occidentales qui ont déploré l’absence de consensus dans la désignation du président de la CENI, gage d’un cycle électoral transparent et apaisé.

En somme, le diplomate américain a joué et joue encore au sapeur-pompier, comme il sait le faire, entre acteurs majeurs de la politique congolaise. Il voue son énergie pour démontrer que les ardeurs éventuelles de tricherie peuvent buter sur le dispositif international d’observation. Celui-ci, exigent des experts, devra inclure le check-up des machines à voter et du serveur central pour plus de crédibilité.

A la lecture des échanges entre Moïse Katumbi et Mike Hammer, des observateurs avertis ont conclu que le divorce tant redouté entre Ensemble pour la République et l’Union sacrée n’aura plus lieu. Toutefois, d’aucuns insistent sur la nécessité de raisonner les membres de l’UDPS dont la conduite trahi l’amateurisme politique. Oui, après 37 ans d’opposition sans le soin de former des cadres, le parti présidentiel n’a de pépinière que l’ensemble des combattants déversés dans les rues. Dommage !

LR