« Restons inébranlables, » a lancé mardi l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, en dénonçant les dernières répressions meutrières de marches contre le président Joseph Kabila par des forces de l’ordre « plus armées que sur un champ de bataille ».
« Nous voulons que règne la force de la loi et non la loi de la force », a proclamé dans une déclaration à la presse le cardinal proche du pape François après les violences de dimanche.
Au moins six personnes, selon le bilan provisoire des Nations unies, ont été tuées à Kinshasa dans la répression de marches contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila organisées à l’appel d’un « comité laïc de coordination » proche de l’Eglise catholique. Les autorités parlent de deux morts.
« Sommes-nous devenus une prison à ciel ouvert? Comment peut-on tuer des hommes, des femmes, des enfants et des vieux scandant des cantiques religieux, munis de bibles, chapelets et crucifix? », s’est indigné l’archevêque.
Il a dénoncé « des policiers et des militaires plus armés que s’ils étaient sur un champ de bataille ».
Une précédente marche similaire le 31 décembre avait fait six morts, selon les Nations unies et la nonciature apostolique.
« Il est temps que les médiocres dégagent », avait réagi le cardinal le 2 janvier.
« Nous irons jusqu’au bout, » ont affirmé mardi les organisateurs des marches dans un communiqué, demandant au « peuple de Dieu de rester mobilisé pour répondre à son prochain appel ».
Ces intellectuels catholiques demandent au président Kabila de déclarer publiquement publiquement qu’il ne sera pas candidat à un troisième mandat. La Constitution ne l’autorise pas à briguer un nouveau mandat.
Son deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. Des élections sont prévues le 23 décembre 2018.