Le chanteur Koffi Olomide et le présentateur Jessy Kabasele de la RTNC se retrouvent au centre d’une controverse suite à la déclaration de koffi Olomide lors de l’émission « Le Panier » du 3 juillet dernier.
L’artiste a vivement critiqué la gestion gouvernementale de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, accusant le gouvernement de passivité face à ce qu’il décrit comme une agression rwandaise dans la région.
Ces commentaires ont immédiatement suscité des réactions à plusieurs niveaux. Le Conseil Supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC) a pris la décision de convoquer Koffi Olomide, Jessy Kabasele ainsi que le Directeur de programme de la RTNC devant ses « instances ». Cette convocation est prévue pour le jeudi 11 juillet 2024, et elle s’inscrit dans le cadre d’une évaluation de la conformité des propos tenus avec les régulations en vigueur concernant la diffusion d’informations sensibles.
La situation survient à un moment où dans l’Est de la RDC, un rapport des experts des Nations Unies a signalé une augmentation des activités de l’Armée rwandaise aux côtés des rebelles du M23, accentuant les préoccupations sécuritaires dans la région. Les déclarations de Koffi Olomide ont ainsi mis en lumière un sujet brûlant et complexe, remettant en question la diplomatie et les actions gouvernementales face à cette crise frontalière.
Les observateurs et les autorités surveillent de près l’issue de cette convocation, soulignant l’importance du respect des normes journalistiques et de la responsabilité sociale des médias dans la couverture de sujets sensibles comme celui-ci. Les résultats de cette audience devant le CSAC auront des implications potentielles non seulement pour les personnes impliquées mais aussi pour le paysage médiatique et politique de la RDC.
Les réactions de la société civile et des acteurs politiques sont mitigées, certains soutenant la liberté d’expression tandis que d’autres soulignent la nécessité d’une approche plus prudente dans la diffusion d’informations sensibles et potentiellement inflammatoires. Reste à voir comment cette affaire se développera et quelles leçons pourront en être tirées pour l’avenir du journalisme et de la communication en République démocratique du Congo.
La Rédaction.