Un militaire congolais et six miliciens Maï-Maï ont été tués dans l’attaque jeudi d’une localité de l’est de la République démocratique du Congo, à la frontière avec l’Ouganda, a-t-on appris de source militaire.
Des combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et des miliciens ont débuté vers 08h00 (06h00 GMT) selon des témoignages d’habitants de Kasindi, localité du territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu.Située à 80 kilomètres de Beni-ville, Kasindi abrite l’un des principaux postes douaniers de l’est du pays qui enregistre un important flux des marchandises en provenance de l’Ouganda.
« Nous déplorons la mort d’un soldat, trois autres sont blessés, six miliciens ont été tués et trois autres capturés », a déclaré à l’AFP le lieutenant Jules Tshikudi, l’un des porte-parole de l’armé dans le Nord-Kivu, qui livrait le bilan des combats à la mi-journée.
« Le calme est revenu après plusieurs heures de combats aux armes lourdes et légères », a indiqué l’officier. « L’armée a le contrôle de la situation », a-t-il insisté.
L’officier n’a donné aucune précision sur l’identité des miliciens Maï-Maï concernés par ces combats dans une zone où l’armée traque des rebelles ougandais musulmans de ADF (Allied Defence Forces) depuis quelques mois.
Les Maï-Maï sont des groupes d’autodéfense constitués sur une base essentiellement ethnique. Pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), nombre de ces groupes ont été armés par le pouvoir pour combattre les envahisseurs ougandais ou rwandais. Certains n’ont jamais désarmé.
L’est de la RDC est déchiré par des conflits armés depuis plus de vingt ans et des dizaines de groupes armés nationaux et étrangers y sont encore actifs.