Les langues commencent à se délier. Un cadre du ministère de l’intérieur vient de dévoiler les raisons cachées du découpage territorial intervenu dans la précipitation sous le régime précédent. Selon ce
cadre dont la vidéo circule dans les réseaux sociaux, tout cet attelage visait la réduction de la puissance de l’ancien gouverneur de la province du Katanga.
Visiblement, le régime était conscient de la détermination de Moïse Katumbi de respecter les dispositions de la Constitution quant au nombre de
mandats à passer à la tête du pays. Il en serait de même des ambitions du Chairman de TP Mazembe de briguer la Magistrature suprême de la République Démocratique du Congo.
Aussi le premier subterfuge avait-il consisté à réduire son influence par un découpage de la province à
quatre entités distinctes avec, à la clé la désignation de gouverneurs tout aussi influents dans les nouvelles provinces.
Le cadre en veut pour preuve l’échec cuisant enregistré dans cette entreprise montée à la hâte. D’autant
que le mécanisme de suivpréconisé n’a nullement fonctionné jusqu’à ce jour.
On peut comprendre que l’échec de ce premier montage a nourri l’option de passer à la vitesse supérieure qui s’est soldée par la contrainte à l’exil d’un homme dont la popularité a évolué
crescendo depuis sa démission de ses responsabilités de gouverneur de province, de son option définitive de se présenter à la présidentielle qui profilait à l’horizon. N’est ce pas ici qu’il faille comprendre les raisons de toute l’agitation notée dans la sphère de l’ancien pouvoir lorsque
Moïse Katumbi devrait rapidement rentrer au pays pour prendre part aux joutes électorales de décembre 2018.