Le député Mbindule annonce une motion de censure contre le Premier ministre

Matata

Après la réponse du Premier ministre à sa question orale, le député national Crispin Mbindule Mitono a annoncé une motion de défiance contre Matata Ponyo. Il a jugé négatif le bilan de l’action du gouvernement ces quatre dernières années.

Le député Mbindule est l’auteur d’une question orale relative au bilan des quatre ans du Premier ministre. Dans sa réponse, Matata Ponyo s’est notamment félicité des améliorations enregistrées dans le secteur non agricole où, selon lui, le taux d’emplois est passé de 36,1% à 43,5% entre 2005 et 2012, soit une hausse de 7%.

A (re)Lire: RDC: le taux d’emplois dans le secteur non agricole a accru de 7%, selon Matata Ponyo

« Lorsqu’on a suivi les éléments de réponse fourni par le Premier ministre, nous avons directement initié dans la salle la motion de censure. La motion de censure est en cours et nous espérons que d’ici là, nous allons la déposer au bureau de l’Assemblée nationale parce que le Premier ministre a échoué sur tous les plans », fait savoir Crispin Mbindule.

Le député rejette notamment les résultats économiques brandis par le Premier ministre.

« La stabilité macro-économique qu’il nous donne, ce n’est pas la réalité. Il ne fait que nous réciter la théorie de ses syllabus de cours de première et deuxième licence », ironise-t-il.

Le député désapprouve également le constat du Premier ministre sur la sécurité dans l’Est du pays.

« Lorsqu’il nous dit qu’à Beni la paix est revenue, c’est très faux. Lorsqu’il nous dit que les kidnappings ont pris fin par l’intervention des FARDC, c’est très faux. Ça continue », soutient Crispin Mbindule.

« Apprécier ce qui est fait »

Pour sa part, le député Patrick Muyaya du Palu a estimé qu’il fallait apprécier ce qui est fait. Mais il note que beaucoup reste à faire.

« Il faut apprécier ce qui est fait, ce qui est bien. Il faut aussi encourager à faire plus », souligne-t-il.

Il dit comprendre certains Congolais qui affirment ne pas voir les réalisations du gouvernement.

« Du point de vue du peuple, lorsque je ne vois pas le programme arriver avec une école dans mon coin, j’aurai du mal à apprécier le programme social du Premier ministre », explique-t-il.

Via R.O.