Plus de 100 civils auraient été tués par des prétendus rebelles ougandais des ADF au cours d’un massacre à l’arme blanche perpétré à Beni, dans le Nord-Kivu. Alors qu’officiellement, les autorités n’ont pas donné de bilan officiel, le vice-gouverneur de la province, Feller Lutahichirwa, a regretté dimanche 23 novembre ce massacre qui, selon lui, vient alourdir le bilan des précédentes tueries en «passant de 100 à plus de 200 personnes massacrées». Selon ces propos, l’attaque aurait donc fait plus d’une centaine de morts.
«Au moment où nous ressentions encore la profonde douleur des tueries d’Eringeti, de Mayi Moya, d’Oïcha, de Ngadi, de Munzambayi et j’en passe, voici un nouveau carnage qui vient alourdir le bilan des personnes tuées dans l’espace d’un mois et demi, passant de 100 à plus de 200 personnes massacreés», a affirmé le vice-gouverneur.
Feller Lutahichirwa a souligné, par la même occasion, que les assaillants seront traqués jusqu’au bout.
Dans une déclaration rendue publique samedi, la société civile du Nord-Kivu avait avancé un bilan situé entre 50 et 80 morts.
Son porte-parole, Omar Kavota, estime que le bilan esquissé par les autorités provinciales «n’est pas loin de la réalité».
Les rebelles de l’ADF auraient tué, jeudi 20 novembre, une cinquantaine de personnes à l’arme blanche dans les villages de Tepoimba et Vemba, à 10 km de Mavivi, en groupement de Batangi-Mbau, selon un premier bilan établi par des sources locales.
Feller Lutahichirwa a demandé à la population de rester vigilante, réitérant les appels des autorités nationales et provinciales.
Les rebelles des ADF multiplient des tueries sur la population civile depuis le mois d’octobre dernier. Ils utilisent des machettes et des houes pour opérer. Le bilan officiel porte à environ 200, le nombre des tués depuis le début du mois d’octobre.