Suite du dialogue national en RDC qui se déroule sans les principales forces d’opposition. Les délégués ont adopté l’ordre du jour, ce lundi, conforme à celui établi lors du comité préparatoire, onze points autour du processus électoral : mesures de décrispation, calendrier, code de bonne conduite et un accord politique en cas de non-respect des délais constitutionnels. Autre décision : l’augmentation des quotas pour chaque composante avec 25 délégués de plus.
Pour le dialogue en RDC, majorité et opposition ont désormais plus de 90 délégués chacune. En revanche, la société civile, qui, au départ était la seule à vouloir plus de délégués, plafonne à moins de 65 sièges.
Une situation qui ne satisfait pas Marie-Madeleine Kalala, la chef de la délégation de la société civile : « On est placé devant des réalités. On invoque le budget quand il s’agit de nous. Nous ne voulons pas bloquer le processus, mais nous estimons et nous l’avons dit, et je l’ai redit encore, que c’était tout à fait discriminatoire vis-à-vis de la société civile et qu’on ne devait pas penser que la société civile venait pour crédibiliser. Nous venons ici pour parler du Congo, de la RDC, au même titre que tout le monde, et qu’il aurait été important que nous puissions avoir le même quota qu’eux. Les choses étant ce qu’elles sont, nous allons continuer d’avancer pour la République ».
La chef de la délégation de la société civile s’inquiète de sa nouvelle représentativité : « Nous allons faire un effort pour avoir le plus grand nombre. Déjà, les personnes des provinces veulent être ici, ce qui est tout à fait normal. Donc nous allons veiller à tout cela, que la jeunesse, que les femmes qui sont souvent oubliées soient là. Donc nous allons veiller à toutes ces choses. La diaspora a réclamé plus d’inclusivité aussi ».
Pour ce qui est de la composante « personnalités », elle passe de 25 à 30 représentants. Ce mardi, les délégations devraient déposer définitivement leurs listes et dans l’après-midi, les travaux devraient pouvoir commencer avec la présentation de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Pour le premier point de la feuille de route et l’évaluation du processus électoral engagé, le président de séance ne sera autre que Vital Kamerhe, le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) et co-modérateur du dialogue pour l’opposition qui y participe.