Le chef de l’Etat Joseph Kabila est invité à solliciter les bons offices du patron de la Monusco, Martin Kobler pour la tenue d’un dialogue politique inclusif. Le porte-parole de l’opposition citoyenne et président du Parti travailliste (PT), Steve Mbikayi a lancé cet appel, vendredi 5 juin, au sortir d’une audience avec Joseph Kabila dans le cadre des consultations présidentielles, au Palais de la nation.
«J’ai fait comprendre au chef de l’Etat que si d’autres acteurs de l’opposition sont absents à ce dialogue, ce n’est pas intéressant. Ainsi, je lui ai demandé de confier une mission de bons offices à Monsieur Kobler [Martin, chef de la Monusco] pour contacter d’autres opposants, afin de les ramener à l’idée du dialogue. Et à ce point de vue, le chef de l’Etat a accepté», a indiqué Steve Mbikayi.
Le porte-parole de l’opposition citoyenne a également fait savoir qu’il n’était pas venu faire allégeance à l’autorité morale de la Majorité présidentielle (MP). Il a affirmé qu’il ne participerait au dialogue que «s’il est différent des concertations nationales», tenues en septembre 2014 à Kinshasa.
«[En outre], j’ai fait comprendre au chef d’Etat que, comme c’est dernier mandat -il va partir en 2016, il pourrait un peu jouer aux arbitres pour qu’on ait de bonnes élections et qu’il y ait une passation de pouvoirs civilisées entre lui et son successeur. Ainsi, il va entrer dans l’histoire de ce pays par la grande porte», a poursuivi Steve Mbikayi.
Il a par ailleurs condamné l’attitude «pas responsable» de certains acteurs politiques qui préfèrent «répondre précipitamment à l’invitation d’un ambassadeur pour traiter des questions politiques du Congo et refusent de répondre à l’invitation d’un Congolais -chef de l’Etat soit-il- pour parler de questions congolaises».
Le chef de l’Etat a également consulté le président de l’ADR et coordonnateur du Mécanisme de suivi de l’Accord cadre d’Addis-Abeba-Abeba, François Muamba Tshishimbi. Ce dernier était suivi de l’ancien vice-président Z’Ahidi Arthur Ngoma.
En avril dernier, la Monusco s’était dit disposée à apporter ses bons offices pour un dialogue dans le cadre du processus électoral en RDC avec la coopération de la Majorité présidentielle et de l’opposition. Le directeur de l’Information publique de la Mission onusienne, Charles Antoine Bambara, l’avait affirmé lors de la conférence de presse hebdomadaire de l’Onu à Kinshasa.
Via R.O.