La facilitation de l’Union africaine était en consultation jusqu’à tard lundi soir. Edem Kodjo a rencontré les délégations de la majorité et de l’opposition ensemble. Mais pas de solution en vue pour le moment, après que l’opposition ait suspendu sa participation au dialogue, exigeant que la priorité soit donnée à la présidentielle, conformément à la résolution 22-77 du Conseil de sécurité. La majorité, elle, veut le contraire : les locales d’abord. Après les acteurs, le facilitateur doit rencontrer ce mardi le groupe de soutien. Une réunion pour accorder ses violons. La résolution 22-77 doit-elle être respectée dans le cadre du dialogue national ?
Le chef de la délégation de l’opposition, Vital Kamerhe, en a appelé à la communauté internationale, rappelant que le Conseil de sécurité avait donné la priorité aux législatives et surtout à la présidentielle. C’est l’une des dispositions de la résolution 22-77. Résolution que le groupe de soutien, la facilitation d’Union Africaine et même les participants au dialogue à travers leur feuille de route consensuelle ont promis de respecter.
L’affaire amuse en tout cas l’une des personnalités… C’est une composante de ce dialogue national. La communauté internationale va-t-elle violer sa propre résolution ? C’est la crédibilité de la facilitation et surtout du groupe de soutien qui est en jeu, souligne-t-elle.
Eux qui, selon cette personnalité, ont accepté de soutenir un dialogue pas vraiment inclusif, sans l’environnement requis en termes d’ouverture de l’espace démocratique et qui, depuis, poussent tous les acteurs à rejoindre ce dialogue tout en sachant qu’il va violer la Constitution…
Et la question posée en ces termes embarrasse bien des membres du groupe de soutien qui se disaient mal à l’aise lundi et attendaient avec impatience de pouvoir rencontrer le facilitateur Edem Kodjo et d’en savoir plus sur l’avancée de ses consultations.
Mais pour la majorité, en tout cas, c’est un faux problème, la résolution 22-77 ne fait que des recommandations et n’est pas au-dessus de la souveraineté nationale.
Seul point d’accord à l’issue de ce premier round de consultations pour la facilitation : majorité et opposition se sont entendues pour faire une conférence de presse à la mi-journée autour du facilitateur Edem Kodjo.