Le conflit qui oppose la République Démocratique du Congo à la République de Zambie, sur la délimitation des bornes frontières entre les deux pays a été au centre de l’audience que le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a accordée, mercredi à la cité de l’Union africaine, à une délégation zambienne, conduite par M. Joseph Malanji, ministre zambien des Affaires étrangères.
La RDC et la Zambie ont décidé mercredi 25 mars de résoudre de façon pacifique, le conflit qui les oppose au niveau de leur frontière. Cette résolution a été au centre de l’audience que le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a accordée à la cité de l’Union africaine à une délégation de la Zambie conduite par son ministre des Affaires étrangères, Joseph Malanji, rapporte la presse présidentielle.
Le ministre congolais de la Défense et anciens combattants, Aimé Ngoy Mukena, a fait savoir que cette question date de 1894, soit depuis 126 ans et c’est depuis 31 ans que le Maréchal Mobutu et Kenneth Kaunda s’y étaient penchés.
Il a ajouté que lui et son collègue zambien avaient été instruits par leurs Chefs d’État respectifs, afin de charger leurs chefs d’état- major à tout mettre en œuvre pour que règne la paix au niveau de la frontière entre les deux pays. « Nous sommes deux pays frères, des frères jumeaux, comme n’ont cessé de soutenir les Présidents Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et Edgard Lungu », a conclu le ministre Aimé Ngoy Mukena.
Les deux officiers supérieurs devront, à leur tour, charger leurs commandements sur le terrain de sorte que la population vive désormais dans la quiétude et que chacun puisse vaquer librement à ses occupations.
Il n’a pas exclu la possibilité de placer de bornes frontalières pour permettre aux uns et aux autres de connaître leurs limites et éviter que pareille situation ne revienne.
« Il sera important que l’on puisse mettre des bornes à la frontière entre la RDC et la Zambie comme cela a été fait ailleurs. Cette façon de faire permettra d’éviter des pareils incidents dans le futur, car chacun saura en ce moment là où se trouve ses limites», a-t-il indiqué.
Le chef de la diplomatie zambienne, qui était porteur d’un message de son Président, Edgard Lungu, à son homologue, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo en rapport avec cette question, a fait savoir que chaque fois qu’il se pose un problème entre les deux pays et leurs deux peuples, il est indispensable que les deux Chefs d’Etat se mettent ensemble pour envisager des solutions idoines.
Aussi, a-t-il affirmé qu’outre les discussions que lui et sa délégation avaient eues avec les officiels congolais sur cette question, les deux Chefs d’État vont échanger mercredi par téléphone, en vue d’arrêter les voies et moyens qui puissent conduire à un compromis à ce différend frontalier.
Cette réunion s’est tenue en présence de la ministre d’État congolaise aux Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza, du chef d’état-major général des FARDC, général Célestin Mbala, et du chef de la maison militaire du chef de l’État, Augustin Mamba.
Pour rappel, la RDC et la Zambie se disputent à la frontière, le village de Kibanwa, non loin de la localité de Moliro, située à 350 Kilomètres au sud-est de Moba, dans la province du Tanganyika, s’est vidée de ses habitants depuis le 13 mars. Des témoins affirmaient que cette situation était due à l’invasion de l’armée zambienne après des incidents survenus à la frontière de deux pays au village de Kibanwa.
Les forces navales de ces deux pays s’étaient affrontées à cause des pêcheurs qui recourent aux filets à mailles prohibées.