Depuis que le gouvernement a accepté le principe d’une enquête des experts pout identifier les coprs contenus dans la fosse commune découvert à Maluku dans la Banlieue de Kinshasa, la Belgique, la Monusco ainsi que l’Asadho prennent intérêt à être associés à la dite enquête.
La Belgique a réclamé, mercredi 8 avril, une enquête « indépendante et crédible « pour faire la lumière sur la fosse commune, dans laquelle se trouvaient des centaines de cadavres, découverte en RDC. Le chef de la diplomatie belge Didier Reynders a appris avec préoccupation la découverte macabre, à Maluku, à 80 km au nord de la ville de Kinshasa, d’une fosse commune dans laquelle se trouveraient plus de 420 cadavres », a indiqué dans un communiqué le ministère belge des Affaires étrangères.
« Cette découverte pose de très nombreuses questions auxquelles la population congolaise et la Communauté internationale sont en droit d’attendre des réponses. Didier Reynders demande qu’une enquête indépendante et crédible puisse immédiatement être diligentée pour faire toute la lumière sur cette affaire », ajoute le communiqué. « Il importe par ailleurs de sanctuariser le site pour éviter la disparition de preuves et d’indices permettant de dire qui sont les personnes qui ont été enterrées et dans quelles circonstances elles l’ont été », selon M. Reynders.
Les autorités de la ville de Kinshasa s’étaient justifiées mardi de l’existence de cette fosse commune, afin de tordre le cou à la rumeur sur la présence éventuelle d’opposants politiques parmi les cadavres.
« Le 19 mars 2015 (…) 421 personnes ont été inhumés », a déclaré le gouverneur par intérim de Kinshasa, Robert Luzolanu Mavema. Il s’agissait de « 300 mort-nés et des fœtus (…) abandonnés dans les ruisseaux, dans les rivières et même les hôpitaux », de « 23 corps qui ont été abandonnés », d’ « indigents, au nombre de 34 », et de « 64 personnes non identifiées », a-t-il indiqué, ajoutant qu’un nombre indéterminé de ces cadavres avaient été remis par la Croix-Rouge.
La Belgique s’aligne sur la position de l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (Asadho). Il y a 24 heures, l’ONG a appelé le Gouvernement à confier les enquêtes sur les corps enterrés dans la fosse commune de Maluku à une commission indépendante. Dans un communiqué publié mardi 7 avril, cette ONG exige l’exhumation des corps « pour établir les circonstances dans lesquelles ces personnes sont décédées ».
L’Asadho estime important que les enquêtes sur la fosse commune de Maluku soient conduites par des personnalités indépendantes « pour éviter une accréditation pure et simple de la version avancée par le Gouvernement congolais ».
La Monusco prête pour l’enquête
Le porte-parole intérimaire de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC, Charles Antoine Bambara, a affirmé mercredi 8 avril au cours de la conférence de presse hebdomadaire des Nations unies que la Monusco est décidée à accompagner la mission d’enquête diligentée par les autorités congolaises pour faire toute la lumière sur la découverte d’une fosse commune à Maluku.
« Le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (BCNUDH) va accompagner cette mission d’enquête qui a été diligentée sur le terrain à Maluku pour aider à voir un peu plus clair sur les circonstances qui entourent cette fosse commune », a déclaré Charles Antoine Bambara.
A ce sujet, « La Monusco prend acte déjà des résultats de l’enquête administrative diligentée d’ailleurs sur les informations faisant état de la découverte de cette fosse commune dans la zone », a ajouté Charles Antoine Bambara, qui se réjouit par ailleurs qu’une enquête judiciaire ait été déjà ouverte.
« Nous offrons, nous Monusco, notre concours à l’équipe des techniciens sur place qui ont entamé les enquêtes sur le terrain. Nous attendons de prendre connaissance des détails de ce rapport des enquêteurs sur place et donc, à la fin des enquêtes que nous comptons une fois de plus accompagner, nous allons analyser ces résultats et nous prononcer officiellement », a-t-il poursuivi.
L’enterrement s’était déroulé la nuit juste derrière le cimetière Fula-Fula, à Maluku, en amont du fleuve Congo par rapport à la capitale. Les voisins avaient été alertés par une odeur pestilentielle.
Le gouvernorat de la ville de Kinshasa a souligné que sa mise au point visait à démentir les rumeurs selon lesquelles la fosse de Maluku pourrait abriter des victimes des troubles de janvier ayant coûté la vie à plusieurs dizaines de personnes à Kinshasa et à Goma, dans l’est du pays.
Bruxelles mobilise 1,5 millions d’euros pour enquêter sur le charnier de Maluku
La récente découverte d’une fosse commune à Maluku, dans la périphérie Est de la ville de Kinshasa, suscite des agitations dans la sphère politique belge. Didier Reynders, le patron de la diplomatie belge, est vite monté sur ses grands chevaux pour exiger aussitôt ’’une enquête indépendante et crédible’’. Alexander De Croo, le Vice-Premier et Ministre de la Coopération, a aussitôt accepté d’octroyer 1,5 million d’euros au Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) pour mener cette enquête.
Selon un récent communiqué de presse émanant des services de communication de ses deux autorités belges, ’’le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a appris avec préoccupation la découverte macabre, à Maluku, à 80 km de la ville de Kinshasa, d’une fosse commune dans laquelle se trouveraient plus de 420 cadavres’’.
« Cette découverte pose de très nombreuses questions auxquelles la population congolaise et la Communauté internationale sont en droit d’attendre des réponses », souligne le communiqué de presse.
1,5 Million d’euros dans les poches du BCNUDH
Le ministre Didier Reynders demande dès lors ’’qu’une enquête indépendante et crédible puisse immédiatement être diligentée pour faire toute la lumière sur cette affaire’’. « Il importe par ailleurs de sanctuariser le site pour éviter la disparition de preuves et d’indices permettant de dire qui sont les personnes qui ont été enterrées et dans quelles circonstances elles l’ont été », poursuit le communiqué des autorités belges.
Hier mercredi, précise la source, Alexander De Croo a accepté de libérer 1,5 million d’euros en faveur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme. Le gouvernement belge estime ainsi que ’’le BCNUDH pourrait assister les autorités congolaises dans l’enquête, entre autres par l’interrogation des témoins’’.
Cette réaction des autorités belges intervient cinq mois après l’expulsion de Scott Campbell, l’ancien directeur du BCNUDH. Alors que des sources onusiennes annonçaient qu’il était parti en vacances à l’étranger, les autorités congolaises confirmaient bel et bien son expulsion au lendemain de la publication d’un rapport de l’ONU qui mettait en cause les forces de sécurité de la RDC, accusées d’avoir commis « de graves violations des droits de l’homme ».
Via Forum des As