Le Mouvement des indépendants réformateurs (MIR) a déposé une plainte au Parquet général de la République contre la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Le président de ce parti, Stanley Mbayo, accuse l’institution électorale d’avoir falsifié sa liste de candidats députés provinciaux pour la circonscription de Kamonia.
« Nous avons déposé la liste de candidats, la liste a été affichée, il y a eu des récépissés, mais quand la Ceni a publié, je n’ai plus reconnu ma liste. Ils ont enlevé un suppléant qu’ils ont fait disparaitre. Et ils ont pris le suppléant d’un monsieur qu’on a mis suppléant de deux candidats, il y a eu malfaçon, ils ont trafiqué ma liste », a affirmé mercredi à Radio Okapi le député Stanley Mbayo.
Selon lui, son parti a découvert plus de trois cents doublons non repérés par la Ceni sur les listes déjà publiées.
« Quand j’ai vu cette situation-là, j’ai essayé de travailler manuellement sur les listes qu’ils ont publiées, j’ai retrouvé plus de trois cents doublons non repérés par eux. Ça m’a fait tiqué, alors je me suis dit : écoutez nous devrions agir pour éviter que nous ayons à le regretter un peu plus tard », a souligné Stanley Mbayo.
Le député a saisi la Cour suprême de justice sur ces « faiblesses la Ceni » qui pourront avoir, selon lui, des conséquences fâcheuses sur les élections.
«Le ministère public qui a la plénitude de l’action publique devra prendre des précautions parce que si aujourd’hui nous n’arrêtons pas leurs faiblesses, ce que les résultats des élections vont nous amener dans des troubles dans ce pays», craint-il.
Le rapporteur de la Ceni, Jean-Pierre Kalamba, se réjouit que le parti MIR ait marqué le premier le pas. La Ceni dit avoir déjà prévenu cette situation dans son communiqué du 09 juillet dernier.
Selon ce communiqué, tous les cas de fausse déclaration de candidats titulaires ou suppléants sur des listes provisoires par la déformation ou l’inversion des noms, des lieux et dates de naissance constatées ultérieurement seront sanctionnés et dénoncés auprès de l’officier du ministère public.
Dans le même communiqué, la Ceni invite toute personne ou parti politique à dénoncer tout cas d’inscription irrégulière auprès des autorités judiciaires compétentes.