Ebola : « Le cas de Mama Yemo n’est pas un cas suspect, c’est une alerte », selon Dr Allarangar Yokouide

Ebola

Le cas d’alerte de la fièvre hémorragique admis à l’Hôpital général de référence de Kinshasa (Ex-Mama Yemo) n’est pas encore confirmé comme celui de virus à Ebola. Le représentant pays de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Allarangar Yokouide, l’a précisé, mercredi 23 mai à Kinshasa, lors de la conférence des Nations unies.

« Le cas de Mama Yemo n’est pas un cas suspect, c’est une alerte. C’est ce qu’il faut dire d’abord. Et quand il y a une alerte comme ça, il y a des équipes qui ont été mises en place qui se déplacent immédiatement pour faire des investigations.  Et le cas de Mama Yemo est actuellement sous investigations », a affirmé Dr Allarangar Yokouide.

Il a rappelé que ce n’est pas le premier cas détecté à Kinshasa. Mais après analyses, tous ces cas ont toujours été négatifs :

« On a déjà eu deux ou trois situations de ce genre. Et chaque fois qu’on a des cas, on va à l’INRB [institut national des recherches biomédicales] qui nous dit si c’est ça ou pas. Et le cas de Mama Yemo va passer par le même processus. L’investigation est en cours. Je suis sûr qu’au courant de la journée, on nous donnera les résultats et vous serez informés. »

En attendant les résultats des investigations, l’OMS recommande à la population kinoise de rester en alerte et vigilante, en observant strictement les mesures d’hygiène.

Le ministère de la Santé publique dit avoir déployé ses équipes de brigade sanitaire le long du fleuve tout comme aux différents points d’entrée de la capitale ainsi que d’autres villes, dans le cadre de la prévention.

Cas en alerte, cas suspect. Quid ?

Que comprendre par cas en alerte ou pas cas suspect ? Le Dr. Allarangar Yokouide explique que la différence :

« Quand quelqu’un a des maux de tête ou bien quand quelqu’un a une fatigue générale dans le contexte de l’épidémie, on peut dire qu’il se pourrait que ce soit la maladie à virus Ebola. Ça c’est l’alerte et on est obligé de se rapprocher, de recueillir d’autres informations, et ce sont ces autres informations qui pourraient permettre de dire s’il s’agit d’un cas suspect ou pas».

D’après lui , « un cas suspect c’est ce cas-là qui a, pas tous les signes, mais la plupart des signes qui définissent le cas d’Ebola».

Par ailleurs, l’OMS a indiqué qu’au 21 mai dernier, la situation épidémiologique de la maladie à virus Ebola dans la province de l’Equateur est de 58 cas notifiés dont 28 confirmés biologiquement, 21 probables et 9 cas suspects.

radiookapi