L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a tenu jeudi à Genève sa deuxième réunion de haut niveau sur l’accès et le financement des vaccins contre le virus Ebola, afin d’examiner l’état actuel des essais cliniques et tests d’efficacité.
« Nous sommes ici pour faire le point, planifier les prochaines étapes, et nous assurer que tous les partenaires travaillent en tandem. Nous voulons tous maintenir la dynamique et le sentiment d’urgence », a dit la Directrice-générale de l’OMS, Dr. Margaret Chan, au début de cette réunion.
Le vaccin au stade le plus avancé doit entrer en phase III des tests d’efficacité en Afrique de l’Ouest en janvier et février 2015, et s’il s’avère efficace, il sera disponible quelques mois plus tard.
« Vous vous êtes donnés des délais très serrés et vous progressez rapidement. Ce que vous faites est sans précédent : faire en quelques mois ce qui prend normalement deux à quatre ans, tout en ne compromettant pas les normes internationales de sécurité et d’efficacité », a dit la chef de l’OMS.
« Comme l’a fait observer un employé de l’OMS qui a passé plusieurs mois en Guinée, ce dont les gens ont le plus besoin c’est d’espoir. Ils ont vu les familles et les communautés frappées par ce virus depuis un an et ils sont proches du désespoir », a-t-elle ajouté. « Vous pouvez leur donner un peu d’espoir ».
Des représentants des fabricants et des institutions de recherche qui développent et testent actuellement des vaccins contre Ebola, des responsables gouvernementaux des pays affectés par Ebola et des pays voisins, et des ONG participaient à cette réunion.
Les discussions ont également porté sur les mécanismes de financement. La première réunion de haut niveau sur les vaccins contre Ebola s’était tenue le 23 octobre 2014.
Faisant le point de la situation dans les trois pays les plus affectés, la chef de l’OMS a estimé que la situation au Libéria semblait actuellement « bien plus prometteuse » qu’elle ne l’était en octobre et en novembre. Toutefois, certains pensent que le virus s’est déplacé des villes vers des zones rurales reculées.
La Sierra Leone, pour sa part, a dépassé le Libéria et est désormais le pays le plus touché. Plusieurs centaines de cas sont signalés chaque semaine.