Ebola: si un malade arrive à temps, «il a 80% ou 90% de chances» d’être guéri

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En RDC, le patron de la coordination de la riposte contre Ebola a tenu dimanche une conférence de presse pour faire le point sur la situation et sur les vaccins.

Le professeur Jean-Jacques Muyembe a affirmé que l’état de santé des deux malades internés la semaine dernière au Centre de traitement de Goma s’était amélioré. Il s’agit de la femme et de la fille de l’orpailleur décédé la semaine dernière.

L’orpailleur, considéré comme le deuxième cas enregistré à Goma, était venu de Mongwalu dans la province voisine de l’Ituri, pour rejoindre son épouse et leurs dix enfants vivant dans un quartier populaire de la ville.

Le premier cas découvert à Goma avait été détecté mi-juillet. Il s’agissait d’un homme présenté comme un pasteur venu de Butembo. Au lendemain de son décès, le 17 juillet, l’Organisation mondiale de la santé avait élevé la dixième épidémie de fièvre hémorragique Ebola en RDC au rang d’urgence sanitaire mondiale.

Quatre molécules en test

À ce jour, quinze cas suspects attendent les résultats de leurs examens, a précisé le professeur Muyembe lors de sa conférence. Il est également revenu sur les essais cliniques de vaccins. Selon lui, c’est une chance d’avoir un traitement homologué d’ici à la fin de l’épidémie.

« Il y a quelques années, on disait toujours : « Ebola il n’y a pas de médicament, il n’y a pas de vaccin ». Je pense qu’à la fin de cette épidémie, il y aura des conclusions qui auront une valeur universelle, c’est-à-dire qu’il y aura maintenant un vaccin, il y aura maintenant un traitement. S’il y a un malade qui arrive à temps au CTE et qui est mis sous traitement – nous avons maintenant quatre molécules que nous sommes en train de tester – il y a 80% ou 90% de chances que cette personne soit guérie. Et à la fin de cette épidémie ici, l’OMS va déclarer que telle ou telle molécule est la molécule idéale pour traiter un malade atteint d’Ebola. »

Ce lundi, le professeur Jean-Jacques Muyembe et toute son équipe sont attendus à Beni, foyer de l’épidémie.

rfi