La question portant sur les dossiers rejetés de certains candidats à la députation provinciale du 26 mars 2016 alimente toujours les polémiques, et la CENI pourrait aussi être passée au gril par des dits prétendants qui passent leur temps à hurler par voie de presse plutôt qu’à se pourvoir en justice.
J-1 avant la fin des recours pour les élections aux postes des gouverneurs et vice-gouverneurs des nouvelles provinces. La commission électorale nationale indépendante (CENI) a appelé les candidats dont les dossiers ont été rejetés à se pourvoir en justice plutôt que de se plaindre dans les médias.
Bien que la publication de ces listes a donné à une frange de politiques l’occasion de rebondir sur le dossier, notamment certaines organisations de la société civile, il se rapporte qu’une lettre du Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle avait demandé à la CENI d’invalider tous les candidats indépendants notoirement connus comme membres de sa famille politique, avec pour motif l’insubordination au mot d’ordre du groupe. Aubin Minaku leur a même demandé de prouver qu’ils ont quitté la MP.
Pour rappel, tout est parti d’une lettre de la majorité à la Céni dénonçant des dizaines de candidatures. La majorité qui s’appuyait sur l’article 34 des mesures d’application de la loi électorale qui stipule qu’« un parti politique membre d’un regroupement politique [comme la majorité] ne peut présenter de liste de candidats dans une circonscription électorale dans laquelle le regroupement [des partis] a [déjà] présenté une liste. »
Dans le fil des événements, il a fallu plus de 48 heures d’intenses discussions pour que les membres de la CENI parviennent à finir la délibération des dossiers des candidatures à l’élection des Gouverneurs et Vice-gouverneurs de nouvelles provinces. Le samedi 27 février, certains animateurs de la CENI ont fait état des dissensions internes au sein de l’Assemblée Plénière.
L’affaire embarrasse la CENI qui s’est retrouvée dans l’obligation de poursuivre, dimanche 28 février, ses travaux de délibération. A la tombée de la nuit, dimanche, la CENI n’était toujours pas en mesure de publier la liste des candidatures recevables et non recevables à l’élection des Gouverneurs et Vice-gouverneurs. Jusqu’aux premières heures de lundi 29 février, peu avant de lever les dernières options, on faisait toujours état des divergences majeures au niveau de la Direction de la CENI quant à la suite à réserver à la requête de Minaku.
Pour les uns, la CENI, indépendante au regard de la loi, n’a pas d’injonctions à recevoir de qui que ce soit. Son travail est essentiellement technique. La CENI, a-t-on entendu dire, examine les dossiers des candidatures conformément aux conditions d’éligibilité fixées par la loi. S’il y a des contestations à faire, il faudrait introduire des recours, entre le 1er et le 2 mars courant, auprès des juridictions compétentes. Pour d’autres, le Secrétariat Général de la Majorité Présidentielle a raison. Ce ne serait que justice si la CENI faisait suite à sa demande.