La trouille habite le ventre de plusieurs observateurs attentifs de l’évolution de la situation politique du pays. Alors que d’aucuns le chuchotent, l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO), a choisi de crier sur le toit afin de réveiller la conscience du plus grand nombre. A la base du souci, la cadence à la tortue imprimée à la mise en œuvre des éléments déterminants dans l’organisation des scrutins voulus transparents et crédibles par l’ensemble des intervenants dans ce processus.
Et l’ASADHO ne s’arrête pas en si bon chemin ; l’ONG de défense des droits de l’homme point l’Assemblée nationale comme artisan principal de cette sorte de complot contre le rendez-vous de 2023. « Les analyses faites par les experts de la question électorale montrent qu’il faut accélérer les réformes pour rester dans le délai et organiser les élections en 2023. Malgré ces alertes, nous constatons que les débats sur la loi organique de la CENI ne se poursuivent pas. Ces débats sont pratiquement arrêtés et bientôt la session du mois de mars va pouvoir finir. Et donc, nous nous posons des questions si vraiment les députés qui avaient promis d’accélérer l’analyse de cette loi, pour être dans le délai, ne montent pas un complot contre les élections. Parce que ce retard va avoir certainement de l’impact sur le respect du calendrier électoral, évidemment sur les élections de 2023 », a dénoncé Jean-Claude Katende, le président de l’ASADHO.
Il est partagé actuellement l’impression que les députés nationaux sont frappés d’hibernation, d’autant qu’outre l’installation du gouvernement, ils n’ont traité aucune matière d’intérêt d’envergure. Au moment où la session de mars plonge dans le crépuscule, il est bien normal que des langues expriment des inquiétudes quant au respect du prescrit constitutionnel fixant singulièrement le scrutin présidentiel en 2023. Les signaux n’étant pas rassurants, « c’est pour ça, en tant qu’acteur de la société civile, nous avons pensé qu’il était de notre devoir de pouvoir dénoncer ce complot qui est en train de se mettre en place », souligne J.C Katende.
Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir, il reste indéniable cependant que la chambre basse du parlement congolais a disparu des radars ces derniers temps. A peine l’on peut découvrir que son bureau a reçu la visite de telle ou telle autre personnalité, beaucoup plus des expatriés. Les plénières, Dieu seul sait combien en a-t-on organisées pendant cette session, et pour quel résultat. En clair, la moisson aura été maigre, sinon négative pour une Assemblée inscrite dans une course contre la montre afin de partager le fardeau du résultat avec le chef de l’Etat et l’Exécutif national.
LR