Au nom de son parti politique dénommé Encadrement citoyen pour le développement (EciDé), Martin Fayulu Madidi a décidé de se retirer du processus électoral. Le lundi 19 juin à Kinshasa, le candidat malheureux à la derrière élection présidentielle a déclaré qu’il ne déposera ni sa candidature pour le compte de la présidentielle, ni celle de ses députés nationaux, au motif que les fichiers électoraux n’ont pas été audités.
Un autre son de cloche a été enregistré du côté de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut -Katanga, où se trouve le QG d’ « Ensemble pour la République ». Parlant au nom de Moïse Katumbi Chapwe, Olivier Kamitatu Etsu a laissé entendre que cette formation politique présentera des listes à tous les niveaux. Pour ce regroupement politique, il s’agit de lutter jusqu’au bout pour des élections démocratiques et inclusives.
Cette détermination de Moïse Katumbi Chapwe intervient peu après la tonitruante déclaration de Martin Fayulu. Ce dernier s’est dit favorable à une concertation de toutes les parties prenantes pour des correctifs nécessaires au processus en lien avec les règles du jeu démocratique. Pour ce faire, il sollicite l’implication des présidents de la SADC et de celui de la République du Congo. Pour Martin Fayulu, le présent fichier électoral « fabriqué de toutes pièces » doit être audité par un cabinet indépendant.
Le président d’Ecidé a également appelé les confessions religieuses à ne pas accompagner la CENI dans le processus électoral en cours. Sera-t-il suivi alors qu’on est à six mois de la tenue des élections générales ?
Déjà, l’un de ses partenaires de l’opposition, en l’occurrence Moïse Katumbi, n’est pas de cet avis.
Ces prises de position contradictoires risquent de perturber les activités arrêtées, d’un commun accord, par le quatuor, et voulues pour la rectification du processus électoral. Le cas du meeting prévu le samedi 24 juin à N’djili/Sainte-Thérèse dans la ville de Kinshasa. Une chose est vraie, le président de l’ECIDé s’est ressaisi peu après pour nuancer ses propos qui ne traduisent pas un boycott. Pour Martin Fayulu, il s’agit d’une conditionnalité pour obtenir des scrutins apaisés et surtout des résultats reflétant le verdict des urnes. Il importe, toute fois, de déplorer la prestation des militants de l’ECIDé qui n’ont rien à envier aux combattants de l’UDPS. Les leaders des partis politiques ont tort de ne point encadrer efficacement leurs militants. La division de l’opposition, on le sait, fera bien le lit des adversaires !
Avec LM/ MCP