Les positions n’ont vraiment pas évolué. Quand les opposants demandent l’ouverture des opérations d’enrôlement en faveur, principalement, de nouveaux majeurs, l’audit du fichier électoral et les assurances sur le financement des élections, la CENI leur remet le guide du candidat en les invitant à déposer les candidatures dans les BRTC. Un dialogue des sourds s’est instauré. La Majorité est-elle prête à aller seule aux provinciales ?
Hier lundi 27 avril, la Commission Electorale Nationale Indépendante a, enfin, reçu l’Opposition politique congolaise pour échanger sur les prochaines élections. La délégation des opposants était conduite par les Présidents des Partis et Regroupements politique de l’Opposition. Notamment, Vital Kamerhe, José Makila, Martin Fayulu, Jean-Lucien Bussa, Martin Munkokole, Samy Badibanga, Alexis Lenga wa Lenga, pour ne citer que ceux-là. En face, le Premier Vice-président de la CENI, Mpungwe, et le Rapporteur, Kalamba. Objet de la discussion, l’examen des préalables de l’Opposition avant toute participation aux locales et provinciales. En effet, l’Opposition politique congolaise voulait avoir des précisions sur l’enrôlement de nouveaux majeurs.
Ils sont évalués à quelque 10 millions. Au sortir de la rencontre de deux heures, le Député d’Opposition Jean-Lucien Bussa, en sa qualité de Modérateur, a fait le point avec la presse. Dans ses propos, il a affirmé que l’Opposition reste constante dans sa détermination à participer dans un processus électoral inclusif, transparent, cohérent, apaisé, respectueux de la Constitution de la République et des lois y relatif. Cependant, l’Opposition politique réalise que le processus électoral en cours exclut plus 10 millions de Congolais. « Vous savez que depuis 2011, beaucoup de Congolais jeunes ont atteint l’âge de la majorité. Ils ont le droit d’élire et de se faire élire. Nous ne pouvons pas, conformément à l’article 5 de la Constitution, accepté que la CENI les écarte du processus électoral », lâche Jean-Lucien Bussa. L’Opposition a des doutes sur la transparence et la crédibilité du processus.
Aussi, conformément à l’article 121 de la Constitution à son alinéa deuxième, la CENI est obligé d’enrôler tout les congolais en âge de maturité, ce qu’elle n’a pas encore fait à ce jour.
« Nous avons voulu que la CENI trouve rapidement des réponses et là-dessus que l’opposition politique a exigé que la CENI puisse procéder à l’enrôlement des électeurs. Deuxième élément la question de délai comme vous pouvez vous les savez, le calendrier dit global publier par la CENI elle-même n’a pas été respecté. Il y a des délais qui ne sont pas tenues alors que d’autres délais ont été écourtés. L’opposition politique constate que c’est une question importante par rapport à la tenue des bonnes élections tel est notre souhait. Nous avons ainsi demandé à la CENI de pouvoir demandé à la CENI de donner des réponses précises quant à ce », a dit Bussa.
Seulement 15% du financement
C’est avec amertume que les opposants ont constaté que la CENI est entrée en possession de 15% seulement de l’argent nécessaire aux élections.
15% de décaissement, c’est très insignifiant. Il n’est pas possible, dit Jean-Lucien Bussa, que la CENI se permette d’affirmer devant l’opinion nationale et internationale qu’elle est en mesure de pouvoir organiser les élections dès lors qu’elle n’a pas les moyens de son action.
Mpungwe contesté
L’absence prolongée de l’Abbé-président de la CENI ne rassure pas les Opposants qui n’acceptent pas que la CENI soit dirigée par le PPRD Mpungwe. La loi organique qui régit la Centrale électorale suggère que le Président de la CENI provienne de la société civile. Bien que contesté, Malumalu est encore toléré comme faisant partie de la Société civile. Comme quoi, si Malumalu n’est plus en mesure de diriger la CENI, qu’il soit alors procédé à une restructuration du Bureau. Le processus ne doit pas être pris en otage par un camp politique.