En raison du flou sur la santé d’E. Tshisekedi: Les UDPS Canada et Belgique en colère

Le leader de l'opposition en République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi,
Un épais voile enveloppe jusque-là l’état de santé du président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti depuis le 16 aout 2014 à bord d’un avion médicalisé pour des soins appropriés dans la capitale belge. Selon des bribes d’informations lâchées au compte gouttes par la famille, l’état de santé d’Etienne Tshisekedi s’améliore, hormis de simples malaises (inhérents au poids de l’âge ?). Mais la Radio France Internationale s’est refusé d’ingurgiter la seule version de la famille biologique de cet icône de la politique nationale congolaise. Prenant pour fil conducteur la rencontre annoncée et manquée entre le lider maximo et la diaspora congolaise, prévue fin septembre, le medium soupçonne des inquiétudes sur la santé de l’octogénaire.
Une discrétion hermétique qui a fini par agacer même les supposés plus proches de l’homme politique, notamment Pierre Mbuyi, le représentant de l’UDPS pour le Benelux. Dans un entretien sur RFI, l’homme n’a pas su maitriser ses nerfs :  » On nous dit qu’il est chez lui. Mais est-ce vrai ou non ? On ne sait pas. C’est l’omerta ; on ne peut pas vivre comme si on était dans une secte religieuse « .
Selon la source, M. Mbuyi affirme avoir saisi par écrit le fils aîné du patient pour obtenir de précisions, visiblement sans suite. De la sorte chacun y va de sa partition, tel Albert Moleka, ancien directeur de cabinet d’Etienne Tshisekedi, pour qui le président de l’UDPS est  » hospitalisé dans une clinique bruxelloise « .
Qui détient la vérité ? L’interrogation persiste autant qu’elle agace et nourrit des conjectures, des soupçons. Il nous revient que les combattants UDPS/Canada sont plus tranchants, réclamant à cor et à cri le congrès extraordinaire du parti pour statuer sur la suite des affaires après un éventuel accès au repos éternel de l’actuel président. Formule que rejetterait le fils du lider maximo, Félix Tshisekedi, qui lui s’en va à la conquête de l’arrière-pays (pour sa cause ?). Indice suffisant pour des combattants et cadres pour accuser le secrétaire national en charge des relations extérieures de perpétrer un  » coup d’Etat  » contre les institutions du parti.
Dans le Benelux on se refuse d’ouvrir la voie à la monarchie dans un parti dont la matrice de la naissance et du combat aura été l’instauration de la culture démocratique dans le pays. Un refrain fredonné aussi dans la sphère dirigeante du parti depuis que le leader Tshisekedi accuse de sérieux ennuis de santé. Les départs massifs de Me Mukendi, Beltchika, entre autres, et le bannissement d’autres cadres du parti plongent leurs racines dans le refus des uns et des autres de voir la succession à la tête de l’UDPS emprunter une tout autre formule que celle basée sur les élections démocratiques. Position a l’encontre de la dynamique familiale, déterminée à offrir, comme un droit coutumier, les rênes du parti au fils ainé d’Etienne Tshisekedi.
L’UDPS survivra-t-elle à la fronde consécutive à des frictions liées à la succession ou subira-t-elle le sort d’autres partis politiques disparus de la scène politique après la mort de leurs présidents-géniteurs ? Le cas du MPR, du MDD de Augustin Kisombe, MNC, PANU de Philippe Futa, etc. Rien n’est moins sur !

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