L’organisation de protection des journalistes Reporters sans frontières s’inquiète et dénonce une détérioration de la liberté d’expression et des « pressions politiques » exercés sur les journalistes congolais. Et ce alors que le pays s’achemine vers un cycle d’élections cruciales avec l’organisation de l’élection présidentielle en novembre 2016.
Saisies de matériel, menaces ou arrestations arbitraires : voilà quelques-unes des intimidations listées ces derniers mois par l’organisation Reporters sans frontières et son antenne congolaise Journalistes en danger.
Exemple : début août, un directeur de publication est convoqué par la justice après la parution d’un article dénonçant la mauvaise gestion d’un établissement universitaire. Il y a eu aussi, mi-juillet, l’arrestation du distributeur d’un bi-hebdomadaire régulièrement critique des autorités. Ou encore la garde à vue du directeur d’une radio locale (dans l’est du pays) après qu’une de ses émissions ait parlé de dysfonctionnements dans l’organisation de sa province).
Reporters sans frontières et Journalistes en danger appellent donc les autorités à faire cesser ces atteintes à liberté d’informer et de garantir la pluralité des opinions. Alors que le pays se prépare à des échéances électorales majeures dans les mois à venir. De son côté, le ministre des Médias, Lambert Mende, a affirmé ne pas avoir été saisi de ces cas de pressions. Le porte-parole du gouvernement a également promis de prendre des mesures pour protéger les journalistes si besoin.