Même des chancelleries étrangères en appellent à la mise sur pied rapide du
gouvernement afin de permettre la bonne marche des institutions de la
République. Tous les partenaires extérieurs ont hâte de lancer les maillons des
programmes conçus ensemble pour le développement du pays. Hélas, l’horizon
semble continuellement s’éloigner au grand dam de la population qui se perd
en conjectures. Mais quelle que soit la lecture d’un chacun, il reste une vérité :
l’équipe Sama Lukonde est prise en otage par des appétits voraces qui
caractérisent depuis la « démocratisation » le politicien congolais.
Chacun verse dans la démagogie et caresse le clientélisme politique qui
malheureusement sourit aux applaudisseurs plutôt qu’à des compétences
dignes. C’est vraisemblablement le verrou actuel de la ventilation des postes,
notamment ceux réservés à l’UDPS, un parti incapable de justifier son long
séjour dans l’arène politique. La démocratie ne rime nullement avec le
libertinage ; si au sein du parti le violons sont loin de s’accorder, quelle serait la
situation au sein des institutions que l’on piloterait ?
Ici, l’exemple de la cellule de communication du chef de l’Etat fait autorité.
Sans consulter ou obtenir l’aval de la hiérarchie, l’on s’empresse de répondre
aux évêques catholiques de manière caporale. Pas de respect de l’ordre et des
attributions des autres, comme il en est le cas dans la mise en place du
gouvernement où des cadres de l’UDPS défendent des critères qui n’ont rien à
voir avec l’objectif suivi. « Ceux qui nous ont ralliés » devient un critère de
désignation de ministrable, alors que le temps
et le besoin de changement
exigent des compétences avérées, la moralité, le casier judiciaire intact, etc.
On ne le dira jamais assez, l’UDPS est loin de comprendre la nécessité de
faciliter la tâche au chef de l’Etat qui joue son prestige et son avenir politique.
Car en mettant sur pied l’Union sacrée, le président de la République
n’entendait pas seulement démolir le FCC, mais surtout disposer d’une
ossature de personnes capables de relever le défi du changement effectif dans
un lapse de temps bien court. Mais les versatiles professionnels recrutés dans
les rangs du PPRD/FCC se prêtent-ils à revêtir le nouvel homme attendu ? Naïf,
qui le croirait. En battant campagne pour l’entrée de ces personnalités au
gouvernement, ces cadres de l’UDPS scient le mandat du président Félix
Tshisekedi et poussent l’Union sacrée à la disparition.
LR