La déception traverse tous les esprits qui, hier, plaçaient au firmament de l’élite politique nationale Adolphe Muzito. De sa prestation au sein de son ancien parti le Palu jusqu’à son départ pour des raisons que l’on connaît, l’ancien Premier ministre avait incarné la succession positive du parti de feu le Patriarche Antoine Gizenga. Son départ, on le sait, avait entraîné également celui de plusieurs militants de ce vieux parti. Et Adolphe Muzito a charmé encore avec ses fameuses Tribunes destinées à faire le procès de la gestion de la République depuis son départ de l’hôtel du gouvernement. Cadre parmi les autres au sein de la coalition Lamuka, l’homme forgeait toujours l’admiration d’une partie de la population.
Chute
Hélas, Adolphe Muzito est subitement descendu de son piédestal. Par un journaliste qui a eu raison de ses nerfs avec des questions, diantre, à première vue, sans hauteur particulière. Si on n’a jamais eu un sou du Président Moïse Katumbi dans le cadre de Lamuka, faudrait-il puiser dans l’insulte pour se justifier ? Ma foi, avec un tempérament « épidermique », le président du parti politique Nouvel Elan sème le doute sur ses capacités d’homme d’Etat dont on attend le calme. Dans un pays où les intrigues succèdent aux insultes, aux calomnies…peut-on espérer une bonne gestion d’une personne prête à sortir de ses gonds pour si peu ? Pour des observateurs avertis et ses anciens admirateurs, Adolphe Muzito a quitté le temple des hommes d’Etat congolais sur qui l’on pouvait compter pour la bonne administration du pouvoir.
Puisant dans sa hauteur reconnue par tous, Moïse Katumbi s’est gardé de toute réaction face aux invectives d’une personnalité qui a donné la mesure de ses limites. C’est plutôt Serge Lumuna, Secrétaire exécutif du Rassemblement des mouvements katumbistes (RAK) qui a tenu à recadrer l’ancien Premier ministre, en brandissant des preuves documentaires de la contribution significative du Président de Ensemble pour la République au bon fonctionnement de la plateforme Lamuka. Pièce contre pièce, Adolphe Muzito peut-il détrôner les preuves matérielles apportées par Serge Kadima, également ancien Chargé de Logistiques de campagne nommé par Moïse Katumbi.
Pour l’orateur, en tant que chrétien convaincu, Moïse Katumbi respecte les préceptes bibliques dont « ce que la main droite donne, la main gauche ne doit le connaître ». Il est d’ailleurs une vérité indiscutable que Moïse Katumbi a toujours distribué sa générosité sans le clamer sur le toit. Il en est de même de ses contributions en faveur de Lamuka singulièrement en ce qui concerne la location des avions, l’achat des kérosènes, les locations d’hôtels, des voitures pour les déplacements. Etc.
Au fait, selon une source crédible, en perte de vitesse et de boussole, Adolphe Muzito voudrait se forger une publicité sur le dos de Moïse Katumbi.
A lire dans le numéro 1075 du Quotidien La République