Il est indéniable que les cadres du Front commun pour le Congo ont perdu sommeil, comme en témoignent les nombreuses initiatives prises visiblement à la hâte. Tout part pour le plus récent du dossier du renouvellement des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le FCC a été le seul à soutenir non seulement la personne mais aussi la formule de validation de Ronsard Malonda à la chambre basse du parlement. A cela se greffent les propositions de lois dites SakataMinaku dont le plus grand péché aura été le caractère inopportun. En effet, au moment où la justice reprenait
de la valeur, il était ahurissant de vivre une initiative qui entreprend de grignoter sur les prérogatives régaliennes de la magistrature.
Le FCC s’est retrouvé également la seule force politique à soutenir ces lois »sataniques », en déversant
des jeunes dans la rue. A contre courant de tous, le FCC prend encore le flambeau de la campagne pour un scrutin présidentiel indirect. Dans ce pays plein d’intellectuels, pareil forfait est loin de mordre ; l’astuce est battue en brèche tant sur le plan juridique que social.
A la base de toute cette agitation, des observateurs notent la panique devant l’éclipse certain des indicateurs pouvant permettre le retour au pouvoir du régime précédent. Il serait plausible que devant une opération électorale réellement transparente, l’actuelle majorité parlementaire perd la face.
Aussi voudrait-elle capitaliser sa position actuelle pour se forger une position confortable dans la sphère politique nationale. Malheureusement la plateforme fait cavalier seul, alors qu’elle n’a plus le dernier mot dans un conflit qui engage aussi des forces d’importance dans la société civile.
Toute la peur est de voir la plateforme sombrer dans des convulsions qui pourraient la conduire à embrasser le diable dans ces pérégrinations psychologiques. La hargne à revenir absolument au pouvoir ne conduirait-elle pas à recourir aux armes? A méditer.