C’est un rendez-vous historique et de haut risque qu’organise Ensemble, place Sainte-Thérèse, dans la commune de N’Djili ce samedi 9 juin. Initialement prévue le 2 juin par les organisateurs, la rencontre a été retardée d’une semaine en raison de la coïncidence avec les obsèques offi cielles de l’évangéliste Joseph Olangi, décédé il y a plus d’une année en Afrique du Sud. Avec le quitus obtenu de l’autorité urbaine, les responsables de la plate-forme soutenant la candidature de Moïse Katumbi à la prochaine présidentielle, se frottent les mains pour ce premier meeting voulu d’envergure. D’où la barre de plus de 100 mille personnes à mobiliser que le staff s’est fi xé afi n de donner à la face du monde la mesure de popularité réelle de cette structure politique congolaise.
Il ne pourrait en être autrement d’autant que le nom de Moï- se Katumbi est associé à des actions grandioses projetées par les grandes réalisations de son mandat dans le Katanga, mais surtout dans la gestion de TP. Mazembe qui caracole imperturbablement à la tête de toutes les équipes de la RDC depuis près d’une décennie. Un cliché à la base de la popularité (théorique, me rétorquerait-on)
dans l’opinion nationale et que les Katumbistes entendent traduire sur le terrain afi n de confondre les détracteurs. Ils en ont bonne conscience, comme en assume tout le travail de sensibilisation amorcé depuis peu et qui se poursuit encore à la faveur du report de la date du rendez-vous de la Tshangu.
C’est dans ce contexte que Jean Bertrand Ewanga a réuni le dimanche dernier les présidents des partis politiques membres de Ensemble pour lancer offi ciellement la campagne de mobilisation en vue de la réussite de ce meeting qui s’avère être un véritable test de popularité pour les Katumbistes et le Katumbisme.
Ensemble vise pas moins de 100.000 personnes lors de ce meeting et entend utiliser la politique de proximité pour atteindre cet objectif. Déjà des équipes vont se dissé- miner à travers les coins et recoins de la capitale pour sensibiliser les Kinois. Le test c’est également au niveau de l’organisation ; à ce sujet, le secrétaire général adjoint de Ensemble a invité la population kinoise à demeurer disciplinée, à ne pas céder aux provocations pour éviter toutes formes de prétexte à l’avenir. Le défi est de taille, car la sanction de la rencontre de ce 9 juin charriera ses conséquences sur la percée ou non des Katumbistes au sein de l’opinion nationale. Tout passe par la taille de la mobilisation et de la pertinence du discours au sein d’une population pas toujours consciente de ses attentes et de ce qu’elle doit faire pour les rencontrer.
Il sied de rappeler qu’au cours de sa conférence des présidents, tenue jeudi 31mai, le regroupement politique pro-Katumbi, Alliance des Mouvements du Kongo (AMK) s’est appesantie sur le processus électoral en cours. Ainsi, à quelques jours du début du dépôt des candidatures aux élections générales, ce regroupement s’est engagé à mettre en place tous ses organes provinciaux et locaux. Le regroupement Katumbiste a lancé du coup un appel à candidature aux élections législatives nationales, provinciales, sénatoriales et locales à tous les partis membres de l’AMK. Cette conférence de pré- sidents insiste sur le fait que c’est sur la liste de l’Alliance des Mouvements du Kongo que tous les partis membres présenteront les candidats aux élections. Pour relever le défi de remporter plusieurs sièges, la conférence des présidents de l’AMK exhorte les uns et les autres à travailler dans un » esprit d’équipe, de sincère collaboration, de solidarité agissante et dans une complé- mentarité effi ciente et Bienséance ». Au-delà de ses préparatifs aux prochaines élections, AMK fustige les conclusions du rapport de l’audit externe du fichier électoral.
A l’instar d’autres formations politiques de l’opposition, elle exige la démission de Corneille Nangaa de la présidence de la CENI et son remplacement par un autre président à désigner par les confessions religieuses traditionnelles.
Aussi, ce regroupement politique membre de Ensemble continue de rejeter l’usage de la machine à voter lors de prochains scrutins.
AMK soutient la démarche entamée par Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi devant conduire à la désignation d’un candidat unique à la prochaine élection présidentielle. Elle exige pour ce faire le retour de Moïse Katumbi en homme libre et invite ses cadres et militants à signer la pétition initiée par la société civile, les mouvements citoyens et associations katumbistes pour le retour sécurisé en RDC de son candidat à la présidentielle. Ensemble plateforme électorale de Moïse Katumbi compte en son sein 3 regroupements politiques : G7, AR et AMK.
Nyota.net avec 7/7
