« Nous ne sommes pas disposés aujourd’hui à entrer dans ce gouvernement. Ceux qui y entreront ne pourront plus se présenter être de l’Opposition ou de Lamuka », prévient ce lundi 5 août Chérubin Okende, porte-parole de la coalition qui entend rester dans l’opposition.
« Nous ne voyons pas que pour servir le peuple, il faut seulement être dans le gouvernement », avance cet élu de la Lukunga, qui venait d’être réhabilité par la Cour constitutionnelle.
Il ajoute aussi que, « même dans la posture ou dans la position de l’opposition, en essayant de voir quel type de politique publique que ceux qui sont au gouvernement ou dans l’Exécutif vont engager, et en critiquant ce genre de politique, ça nous permettra de promouvoir l’État de droit ».
Pour Chérubin Okende, si certaines « individualités sont tentées d’ntrer dans l’Exécutif, ils doivent avoir l’élégance politique de ne plus se targuer d’être de Lamuka, et particulièrement de l’opposition. Dans la perspective d’une opposition républicaine, la définition est claire: nous allons critiquer ce qui doit être critiqué pour répondre aux desiderata de notre population ».
La semaine dernière, le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a procédé à quelques consultations au sein de la classe politique. Le chef du gouvernement s’est entretenu avec Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l’État et président national de l’Union pour la nation (UNC), parti membre de la coalition Cap pour le changement (CACH), et le professeur Modete Bahati Lukwebo, autorité morale du regroupement Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A).
Lamuka en ordre de bataille pour alternance
« La bataille politique, c’est la bataille de l’alternance, c’est le combat qu’on a mené et qui doit continuer. C’est de cette manière là que je peux qualifier le mandat du sénateur Jean-Pierre Bemba » à la tête de Lamuka, expliquait la semaine dernière Alexis Lenga, secrétaire général adjoint du Mouvement de libération du Congo (MLC).
Pour ce cadre du parti de l’ancien chef de guerre, « tous les membres actuels de Lamuka sont des personnes qui ont une certaine dose de l’éducation, de la détermination et de la philosophie de la société ».
Malgré les départs de Freddy Matungulu, aujourd’hui administrateur à la Banque africaine de développement (BAD) et d’Antipas Mbussa Nyamwisi, sur terrain pour appuyer la riposte contre Ebola dans l’Est du pays, Alexis Lenga avait relevé que « nous ne pouvons pas sentir la douleur de leur départ. Lamuka, c’est le mouvement du peuple congolais tel que démontré aux élections de 2018 ».
À l’issue de la réunion du présidium de Lamuka à Lubumbashi, Jean-Pierre Bemba a été désigné comme coordonnateur de Lamuka pour l’exercice trimestriel d’août à octobre 2019, succédant Il succèdant à Moïse Katumbi, ex gouverneur de l’ancienne province du Katanga.
