L’Etat n’est pas mort au Nord-Kivu, précisément dans le territoire de Beni et la ville du même nom. Une délégation du gouvernement est allée dans cette partie du pays réconforter les habitants endeuillés par des tueries à répétition.
L’Etat n’est pas au Nord-Kivu, précisément dans le territoire de Beni et la ville du même nom. Une délégation du gouvernement est allée dans cette partie du pays réconforter les habitants endeuillés par des tueries à répétition. Et il a été question aussi de voir si les instructions données par le chef de l’Etat lors de son dernier passage dans la ville de Beni, sont d’application.
Le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Evariste Boshab, a rendu, jeudi 25 décembre, la visite aux habitants de Beni-ville, province du Nord-Kivu, à l’occasion de la fête de Noël. Accompagné de quelques membres du gouvernement, il leur a assuré que le gouvernement se préoccupe de problèmes qui se posent dans cette entité ».
Il a fait savoir que la délégation gouvernementale qu’il conduit est venue « montrer à la population de Beni que l’Etat est toujours là et est préoccupé par tout ce qui se passe dans le territoire de Beni ». Il a également été question de « voir si les instructions données par le chef de l’Etat lors de son dernier passage ici, sont d’application », a affirmé Evariste Boshab.
Et d’ajouter : « Nous venons ici pour affirmer haut et fort, au nom du gouvernement de la République, que la population de Beni doit considérer l’armée comme étant la sienne, la police comme étant la sienne et les services de renseignement comme étant ses propres services. De cette symbiose reviendra la sécurité dans cette partie de la République ». Evariste Boshab a invité les habitants à collaborer avec l’armée et les services de sécurité. Selon lui, il n’y aura pas de « solution magique » face à cette situation.
Le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur était accompagné du ministre d’Etat en charge de Décentralisation. Salomon Banamuere, et du ministre de la Défense, Aimé Ngoy Mukena, ainsi que du vice-gouverneur du Nord-Kivu. Pour rappel, le territoire de Beni a été victime de plusieurs exactions commises par des hommes armés ces derniers mois. Depuis le mois d’octobre, plus de 200 personnes ont été tuées. Selon le bilan dressé par la Société civile du territoire de Beni.
La traque des commanditaires de tueries
Le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’Onu en RDC, le général Abdalah Wafy, a, d’ailleurs, au cours d’une conférence hebdomadaire des Nations unies à Kinshasa réaffirmé la détermination de la MONUSCO à traquer les commanditaires de ces tueries en série des civils enregistrées aux mois d’octobre et novembre 2014 à Beni au Nord-Kivu.
D’après lui qui qu’ils soient, les vrais commanditaires de ces massacres finiront par être connus et poursuivis. « Tous les Commanditaires qu’ils soient de l’Alliance des forces démocratiques (ADF) des civils ou des politiciens seront démasqués identifiés et poursuivis. Je le dis au nom des Nations unies ! », a-t il martelé.
Par ailleurs, le général Wafy a fait état de l’existence des fosses communes dans le territoire de Beni. Il a fait valoir que la MONLSCO dispose des informations sur les gens exécutés et enterrés dans les fosses communes par les éléments de l’ADF. Le moment venu, toutes ces informations dont nous disposons seront vérifiées. Nos enquêteurs iront sur le terrain. Ça prendra le temps que ça prendre, mais ces crimes ne resteront pas impunis », a-t-il fait remarquer.
Via Le Potentiel