L’ambassadeur André–Alain Atundu Liongo, porte-parole du Front commun pour le Congo (FCC), a exhorté le peuple congolais à accompagner le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans la conduite de la guerre contre COVID-19 à travers toutes ses initiatives notamment au niveau de l’Union africaine et dans la sauvegarde de la souveraineté du pays le long des frontières et sur l’ensemble du territoire national, au cours d’un point de presse qu’il a tenu vendredi, à Kinshasa.
« Dans les conditions actuelles, nous devons faire montre de discipline autour du leadership national », a-t-il dit, précisant que sur le plan de l’Etat, seule la voix du Président Félix Tshisekedi doit « nous guider », tandis que sur le plan médico-scientifique, « nous ne devons nous référer qu’au Dr Jean-Jacques Muyembe, un patriote, un nationaliste aux qualités morales et intellectuelles immenses et reconnues.
Tout en saluant l’engagement citoyen et les sacrifices des forces armées et des forces de l’ordre dans le strict encadrement des populations congolaises durant cette période de grande perturbation sociale, l’ambassadeur Atundu Liongo a fait savoir que la grandeur d’un peuple se mesure et apparait au moment des grandes épreuves nationales. Non par des plaintes ou une attitude de démission mais par la dignité et l’engagement citoyen.
Les Congolais appelés à s’informer auprès des experts
André–Alain Atundu Liongo a appelé les Congolais qui se posent des questions sur l’origine de COVID-19, sur sa trajectoire et surtout sur le vaccin présenté comme panacée à ce virus, à se tourner vers des experts qui font autorité en matière d’épidémie.
Il a, à cet effet, demandé autorités nationales à réglementer l’accès à l’internet et son usage pour le plus grand intérêt de tous, comme il est de coutume dans des circonstances politiques particulières qui touchent à la sécurité de la Nation.
Il leur a également demandé d’organiser la communication et de ne la laisser qu’aux autorités médicales et politiques compétentes en la matière et selon un calendrier connu et de traduire en justice les propagateurs de fausses informations et les vecteurs de rumeurs fantaisistes.
« Pour la sérénité de la vie en société, il convient que les décisions, les instructions et les informations en cette matière ne soient communiquées que par une autorité compétente tant du point de vue scientifico-médical que civil, formellement désignée », a-t-il souligné.
A propos du vaccin contre le COVID-19, a souligné Atundu Liongo, le Pr Muyembe est outillé pour protéger les populations congolaises, comme il a fait durant Ebola, au péril de sa vie.
Quant à la psychose du test, il est, selon lui, inexact d’affirmer que ce test ne sera appliquer qu’au Congo puisque d’autres pays intéressés comme les USA, le Canada ou l’Australie l’appliquent déjà sur des volontaires comme l’exige le protocole médical et scientifique.
« Le progrès de la science dans tous les domaines à toujours été tributaire d’essai, d’erreur, de succès et d’échec, mais aussi du sens de solidarité et du sacrifice de certaines volontés pour le bénéfice de tous », a-t-il dit, avant de déplorer l’existence dans le ponde politique que scientifique des pense-petit qui donnent une connotation raciste et stigmatisante à une normale démarche scientifique dans un but inavoué.
L’opinion doit savoir qu’il existe sur le plan international et national, des comités d’éthique pour prévenir et arrêter le cas échéant toute action maléfique ou malintentionnée sous le couvert de la science.
Il a, à cette même occasion, exprimé la nécessité pour les Congolais d’accorder à la recherche la place éminente et les moyens qu’elle mérite et notamment d’élever le ministère de Recherche au rang de vice-Primature et de créer une caisse de solidarité et de recherche alimentée principalement par les nationaux et toute personne de bonne volonté.
« Faisons gare, car le Coronavirus risque de faire plus de tort à nos populations que le mal lui-même », a-t-il martelé.
Les experts africains appelés à s’organiser
André–Alain Atundu Liongo a appelé les experts africains à s’organiser sous la forme d’une task force continentale et d’un centre africain permanent non seulement pour que la voix de l’Afrique, inaudible aujourd’hui soit entendue à la manière d’un clairon, mais aussi pour aider les Chef d’Etat africains dans la gestion de cette pandémie.
Tout en saluant les propos du Pr Seydi du Sénégal et le Dr Vétérinaire Zourkleyn Alzouma Majga du Niger, sur la pandémie de COVID-19, il a appelé les Africains à ne pas paniquer à cause de certaines conclusions hâtives des esprits malveillants.
Pour lui, les conditions climatiques et l’expertise des Africains ne militant aucunement en faveur des projetions pessimistes de certains personnages, mais, a-t-il ajouté, les deux faits probants devraient mettre fin à la panique générale qui s’empare des populations africains faute de connaissance et permettre aux dirigeants africains de mieux gérer la crise d’une voix forte et d’une main ferme.
Il a exhorté les chercheurs et les hommes de bonne volonté à travers le monde à poursuivre toutes les démarches pour sauver l’humanité de ce cataclysme aux facettes multiples.