Le président congolais Félix Tshisekedi a présidé son tout premier conseil des ministres ce vendredi. Un peu plus d’une semaine après l’investiture, la plupart des 67 membres de ce gouvernement de coalition étaient là avec en tête le Premier ministre. Quelques dossiers dont l’exécution du programme présidentiel des 100 jours ont été également présentés.
Le président Félix-Antoine Tshisekedi a tenu à annoncer « une ère nouvelle », avec un seul mot d’ordre à toute l’équipe : ce premier gouvernement « doit être celui qui marquera la rupture avec tout ce qui était négatif dans le passé ». Il a fait cette recommandation ce vendredi 13 septembre lors de son premier conseil des ministres tenu à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa.
Le chef de l’Etat a assuré aux ministres du gouvernement Ilunga Ilunkamba qu’il n’y aura pas des privilégiés au sein de l’exécutif, avant de les appeler à l’unité. « Pas de CACH, pas de FCC, tous, nous sommes appelés à travailler pour l’intérêt du peuple congolais », a déclaré le président qui a incité la soixantaine des ministres présents à la « cohésion et la solidarité » entre anciens opposants et membres du régime de son prédécesseur Joseph Kabila.
« Il nous a parlé de sa vision en mettant l’homme au centre de toutes les actions des ministères. Nous sommes des membres du gouvernement. Nous appartenons à une équipe. Le Président nous a appelés à la communion. Il n’y a pas de FCC dans ce gouvernement, il n’y a pas de CACH. Tout le monde est membre du gouvernement. Il nous a appelé à l’unité. Et il nous a dit qu’il nous aime tous. Il n’y a pas des privilégiés dans le gouvernement », a rapporté Claude Nyamugabo, ministre de l’Environnement et développement durable à la presse.
Selon lui, le Président Tshisekedi leur a demandé de changer les choses et de mettre l’homme au centre de leurs actions.
« Il nous a assuré de son soutien parce que, selon lui, il faut que les choses changent. Là, où ça n’a pas marché, nous avons pour mission de faire marcher les choses. Là où cela a marché, nous allons perpétuer cette manière de faire. Le mot d’ordre c’est de changer ce qui a été mal fait. Et nous sommes conscients qu’il faut que ça change. Le président n’a pas dressé une liste. Nous savons ce qui a marché et ce qui n’a pas marché », a ajouté le ministre Nyamugabo.
Sur ses engagements électoraux, le président a décliné les actions déjà entreprises depuis son accession au pouvoir et insisté sur la mise en œuvre de son programme des 100 jours. Il a instruit les ministres compétents à « débloquer les fonds restants » pour la finalisation des travaux.
Même consigne pour la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement de base. Mais alors que la fin du mois approche, aucune annonce n’a été faite sur la hauteur de l’enveloppe qui doit compenser la part assumée jusqu’ici par les parents dans son financement, à savoir plus de 75%.