L’archevêque métropolitain de Kinshasa a exhorté les politiciens congolais à ne pas prendre plaisir aux malheurs des populations de la République démocratique du Congo.
C’est un message pathétique empreint de nationalisme que le quatrième cardinal de l’histoire de l’Église catholique romaine de la RDC a adressé à des compatriotes lors du réveillon de la fête de Nativité célébrée dans la nuit du 24 au 25 décembre à la Cathédrale Notre-Dame du Congo. L’occasion était donnée au cardinal Fridolin Ambongo d’interpeller la conscience des acteurs politiques congolais par rapport aux défis qui sont les leurs dans le processus de développement du pays.
Présentant aux uns et aux autres ses vœux de renaissance à l’aune de la résurrection du Christ, l’archevêque métropolitain de Kinshasa a exhorté les politiciens congolais à ne pas prendre plaisir aux malheurs qui frappent de plein fouet, par ces temps de basse conjoncture, la population congolaise. « À l’aube de la nouvelle année qui s’annonce, je vous exprime toute ma gratitude pour vos prières, vos diverses marques d’attention et vos soutiens multiples. J’implore sur chacune et chacun de vous l’abondance de grâces divines pour l’année qui s’ouvre et que je place sous le signe de la réconciliation et du service du plus petit et du pauvre », a-t-il déclaré.
Il a peint un tableau sombre de la situation socioéconomique des Congolais qui, d’après lui, est encore durement marquée des points négatifs. De la maladie à virus Ebola aux tueries et massacres des civils à Beni-Butembo en passant par les dégâts dus aux catastrophes naturelles (inondations à Kinshasa et en Ubangi), Mgr Fridolin Ambongo estime que l’heure doit être à la solidarité agissante et à la communion des cœurs. « Par ailleurs, j’encourage à titre particulier les acteurs politiques, quelles que soient leurs divergences à se dépasser pour travailler ensemble à la promotion du bien-être de tous les Congolais », a ajouté le cardinal Fridolin Ambongo dans son message de Noël.