Décidément le gouvernement de cohésion nationale tant attendu refuse de voir le jour. Annoncée pour le début de cette semaine qui s’ouvre, la sortie de cette nouvelle mouture est à nouveau retardée par des facteurs politiques endogènes à la classe politique. A en croire les sources dignes de foi, le premier couac est, comme on le sait, venu de la position affichée par le parti politique Mouvement social pour le renouveau (MSR). Lancée sous forme de schisme, cette position mettait à l’ extrême cette deuxième force de la Majorité au pouvoir. Non sans lui reconnaitre sa liberté de choix, des cadres de la MP ont frappé le MSR d’une sentence tout aussi extrême : l’auto exclusion, rappelant les nombreuses sanctions infligées à des partis politiques et personnalités de la vieille Opposition radicale.
Ce faisant, les membres de la MP devaient trancher sur la place à réserver au MSR ; le premier camp a plaidé pour la sortie de ce parti à la fois de la coalition et du gouvernement. Les calculs étaient alors à refaire pour la réaffectation du quota du MSR au profit d’autres forces de la plate-forme, évidemment au prorata du poids d’un chacun. D’autres ont cependant souhaité la cession au MSR de son quota, en raison de l’impératif de la cohésion nationale recherchée au travers justement la formation de cette nouvelle mouture. Selon les mêmes sources, les partisans de la deuxième thèse seraient minoritaires, quand bien même leur position avait imposé une relecture de la sentence à prononcer.
Alors que les choses auraient évolué avantageusement sur ce dossier, la prestation publique du président du Senat à l’occasion de la rentrée parlementaire aurait eu pour effet de compliquer à nouveau l’équation. Gratifié de 3 postes, selon nos sources, Léon Kengo devra, pour cet impair, perdre quelques portefeuilles pour se contenter de la portion congrue. Ici prendrait corps le retard enregistré dans la publication de la nouvelle équipe gouvernementale annoncée pour ce lundi par d’autres media, les » cuisiniers » devant retoucher le cocktail, déjà prêt il y a près d’une semaine assure-t-on.