La France a appelé ce jeudi les autorités congolaises à préparer « de bonne foi » les élections au lendemain d’une décision autorisant le président Joseph Kabila à rester en fonction si la présidentielle prévue en 2016 n’a pas lieu.
« La priorité doit aller à la préparation active et de bonne foi des élections, seule source de légitimité populaire », a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, exhortant à ce qu’un scrutin soit organisé en République Démocratique du Congo dans les meilleurs délais.
La présidentielle 2016 en suspens
« Il appartient aux autorités congolaises d’assumer leurs responsabilités à cet égard », a-t-il souligné en déplorant « la dégradation de l’environnement politique et sécuritaire » dans ce pays. Au pouvoir depuis 2001, Joseph Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter, pourra rester en fonction au-delà du terme de son mandat, fin 2016, si l’élection présidentielle censée avoir lieu cette année est reportée, selon un arrêt rendu mercredi par la Cour constitutionnelle.
Respecter l’Etat de droit
Plusieurs dirigeants de la majorité réclament depuis plusieurs mois une « transition » de deux à quatre ans pour organiser de « bonnes élections », arguant d’obstacles logistiques et financiers à la tenue de l’élection dans les temps. « La France appelle également au respect de l’État de droit afin qu’un débat serein s’engage dans la perspective des élections », a ajouté le porte-parole du Quai d’Orsay.
Via AFP