Sous le feu des critiques pour sa gestion du patrimoine de l’AS Vita Club, Amadou Diaby a décidé de sortir de son silence. Invité de l’émission Parlons-en sur Top Congo FM ce vendredi 18 avril 2025, le président de la coordination du club vert et noir a répondu point par point aux accusations portées par certains membres et supporters.
Depuis plusieurs semaines, des voix s’élèvent au sein du club pour dénoncer une prétendue opacité dans la gestion des biens de l’équipe. Une pétition circule, réclamant la démission de Diaby, à qui l’on reproche le manque de gestion des infrastructures du club. Arrivé à la tête de la coordination, il y a un peu moins d’un an, Amadou Diaby affirme avoir hérité d’un système désorganisé et d’un patrimoine largement négligé.
« Quand je suis arrivé, j’ai trouvé tout le patrimoine de V.Club à l’abandon. […] Je devais commencer par l’équipe, puis m’occuper des infrastructures », a-t-il déclaré.
Face aux attentes pressantes, le dirigeant plaide pour une approche méthodique et structurée. Selon lui, il est irréaliste de penser que tout peut être réglé en quelques mois. « On ne peut pas tout faire en même temps. Il faut d’abord faire l’état des lieux. C’est ce qui est en cours actuellement », a-t-il précisé.
Des biens sans titres de propriété ?
Au-delà de la gestion quotidienne, Amadou Diaby pointe un problème plus profond : l’incertitude juridique entourant certains biens supposés appartenir au club. Il cite notamment le centre de formation de Kimbondo, souvent présenté comme une infrastructure emblématique de Vita Club, mais dont la situation foncière reste floue.
« Je suis un homme d’affaires. J’ai appris qu’avant de s’engager à développer ou réhabiliter une infrastructure, il faut d’abord entrer en possession des documents qui prouvent qu’elle appartient bien au club. […] Il n’existe aucun certificat qui atteste que cet endroit appartient à Vita. C’est un fait », a-t-il affirmé, visiblement agacé.
Cette déclaration relance le débat sur la gestion passée du club et l’absence de formalisation des actifs immobiliers. Pour Diaby, toute initiative de modernisation ou de réhabilitation passe d’abord par une clarification administrative et juridique.
Critiqué, contesté, parfois même attaqué, Amadou Diaby se pose en homme de méthode. Il appelle à la patience, tout en promettant de remettre de l’ordre dans les affaires du club. Son objectif déclaré : doter l’AS Vita Club d’une base solide, tant sur le plan sportif qu’infrastructurel.
Reste à savoir si ses explications suffiront à calmer les tensions internes, dans un club où la passion des supporters et les rivalités politiques rendent chaque décision hautement sensible.
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