Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie, Raymond Tshibanda Ntungamulongo, a transmis mercredi dernier, au cours d’une séance de travail avec les ambassadeurs des pays membres de la SADC, de la CIRGL et des représentants des Nations Unies en RDC, la position du gouvernement en rapport avec la question du désarmement volontaire des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
» La position du gouvernement est claire, il n’est pas question que les éléments des FDLR restent en RDC et l’appui de la Communauté internationale est nécessaire afin de finaliser ce processus de désarmement des FDLR au Nord et au Sud Kivu « , a souligné le ministre Tshibanda, au cours de cette importante rencontre. Position qui s’inscrit dans la dynamique de l’opinion nationale déçue par le très lourd fardeau lui imposé par la communauté internationale pour son hospitalité en faveur des populations fouillant un génocide perlé et » toléré » par des puissances mondiales. Alors qu’au Rwanda, le bilan macabre des affrontements de 1994 font état de 800.000 morts, la population congolaise s’est vu arracher plus de 5 millions – les chiffres sont de l’ONU – de ses parents pour une entreprise à laquelle elle n’avait participé ni de près ni de loin. Les tireurs de ficelles dans les deux sens de cette opération se la coulent douce depuis le déclenchement des tristes événements, se permettant même de tirer encore profit des troubles exportés en RDC. D’où la fermeté du gouvernement congolais quant au sort à réserver aux démobilisés qui, malheureusement, ne peuvent point rentrer dans leur pays. La communauté internationale devra, ce faisant, leur trouver des terres clémentes ailleurs, pourquoi pas dans des pays en quête de migrants légaux.
On rappelle que depuis le début de l’opération de désarmement volontaire le 30 mai 2014, 200 éléments des FDLR et leurs dépendants, avec l’appui de la SADC, se sont déjà rendus à travers la Brigade spéciale d’intervention des Nations Unies déployée dans les provinces du Nord et du Sud Kivu. Le site de transit de Kisangani est temporaire, en attendant une destination finale pour les FDLR, afin de solutionner cette question pour un retour de la paix durable en RDC dans la région des grands lacs.