Le ministre Richard Muyej en charge de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières conduit à Luanda depuis lundi une importante mission gouvernementale pour débattre avec la partie angolaise du crucial problème du refoulement des ressortissants de la RDC considérés en séjour irrégulier en Angola.
Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Richard Muyej Mangez Mans, conduit, depuis lundi, à Luanda en Angola, une importante délégation officielle de la RDC. Il s’agit, selon l’Agence congolaise de presse (ACP), d’une mission liée à la problématique du refoulement massif et inhumain des ressortissants de la République démocratique du Congo par les autorités angolaises.
L’on trouve dans la suite de Richard Muyej, notamment les gouverneurs de province du Bas-Congo, Jacques Mbadu Nsitu, du Bandundu, Jean Kamisendu, le vice-gouverneur du Katanga ,Yav Tshibal ainsi que le directeur général de l’Immigration, François Beya. Ce voyage du ministre de l’Intérieur, rappelle-t-on, intervient à un moment difficile sur le plan de la coopération entre la RDC et ses voisins. D’aucuns se souviennent que, depuis le mois d’avril dernier, la République du Congo/Brazzaville a expulsé d’une manière barbare quelque deux cent mille ressortissants de la RD Congo.
Les conditions dans lesquelles ces compatriotes ont été refoulés et conduits au port de Brazzaville, avant de traverser le fleuve vers Kinshasa sont déplorables à tous points de vue. On déplore le viol de femmes, le pillage des biens, la torture ayant entrainé mort d’hommes. Les témoignages récoltés à ce sujet font couler des larmes lorsqu’un refoulé déclare avoir été jeté à la morgue avec les autres alors qu’il n’était pas mort…
Bien avait les expulsions de Brazzaville, l’Angola avait brillé et continue de briller par la chasse, dans les mêmes conditions infernales, des ressortissants de la RDC. Et ce, en dépit d’accords qui lient les trois pays.
Malgré la délicatesse de la situation créée par le Congo et l’Angola qui ont mis le gouvernement de la RDC dans l’embarras pour accueillir et nourrir des milliers de familles dépouillées de tout et pour assurer leur survie, l’exécutif central a préféré se placer à la hauteur de la maîtrise et du respect des accords, préférant sauvegarder les relations de fraternité et de bon voisinage. C’est ainsi que les ressortissants angolais et congolais vivant en RDC ne font l’objet d’aucune menace et se sentent chez eux à Kinshasa et à l’intérieur du pays.
Pour le cas du Congo/Brazzaville, les officiels attendent le résultat des enquêtes avant de se prononcer, tandis que du côté de l’Angola, la mission du ministre de l’Intérieur est attendue afin qu’une solution salutaire soit trouvée au problème des refoulés de la RDC qui sont très nombreux au Kasaï Occidental, au Kasaï Oriental, au Bas-Congo, au Katanga et au Bandundu.
Via Le Potentiel