Il aura beau tergiverser, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba est tenu de ranger ses dossiers pour céder le trône à un successeur à désigner par la nouvelle majorité parlementaire, déjà bien identifiée au niveau de l’informateur. La motion de censure y afférente, introduite par le député Chérubin Okende, a été notifiée, le samedi dernier, au Premier ministre par le président du bureau d’âge de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’Kodia.
Par conséquent, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba est attendu au Palais du peuple ce mardi 26 janvier afin de présenter ses moyens de défense contre les griefs retenus à l’encontre du gouvernement par les députés signataires. Ils accusent le Premier ministre et son équipe gouvernementale de plusieurs griefs, notamment des échecs répétés dans l’exécution de son programme, les fautes graves cumulées et l’incompétence notoire du Premier ministre et des autres membres du gouvernement.
Mais les députés PPRD invitent le Premier ministre à ne pas se présenter à l’hémicycle du Palais du peuple, car le bureau d’âge n’a pas compétence de faire examiner pareille matière. Ce contre quoi le prof Mabat s’élève. Pour lui, «la Cour constitutionnelle a autorité le Parlement à contrôler le gouvernement en vertu de l’article 100 de la Constitution. (…) « Or, quand on contrôle le gouvernement, on peut aussi le sanctionner. C’est lié ». En effet, explique-t-il, l’article 100 de la Constitution dispose : « Le pouvoir législatif est exercé par un Parlement composé de deux Chambres : l’Assemblée nationale et le Sénat. Sans préjudice des autres dispositions de la présente Constitution, le Parlement vote les lois. Il contrôle le Gouvernement, les entreprises publiques ainsi que les établissements et les services publics. Chacune des Chambres jouit de l’autonomie administrative et financière et dispose d’une dotation propre. »
Quel que soit le scénario, on peut convenir que les carottes sont cuites pour le Premier ministre PPRD dont le parti est minorisé à l’assemblée nationale. Plus de 300 députés ont, en effet, signé la motion de censure contre l’équipe gouvernementale actuelle. Le schéma rappelle celui ayant conduit à la déchéance du bureau Jeanine Mabunda.
A lire dans le numéro 1099 du Quotidien La République