L’appétit glouton du FCC retarde la fin des conciliabules sur le partage des postes ministériels dans le prochain gouvernement. Certes, le FCC et le CACH se sont mis d’accord sur le quota de chacun, mais ça coince toujours sur certains ministères. Le FCC lorgne même les ministères de souveraineté.
Après la nomination du Premier mi nistre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, le 20 mai, par le président de la République, le peuple congolais espère voir très vite la composition du gouvernement de la République. Quatre mois presque après l’avènement du nouveau chef de l’État, il est temps que la République démocratique du Congo ait maintenant un gouvernement qui puisse gérer au quotidien le pays.
L’importance des défis qui se posent au pays devrait pousser les politiciens à ne pas pérenniser leurs conciliabules sur la composition de l’équipe gouvernementale. La RDC n’appartient pas seulement aux acteurs politiques.
Il y a 80 millions de Congolais qui sont souverains primaires et qui devraient constituer la priorité de l’action politique en RDC. Mais à voir comment les acteurs politiques prennent tout le temps pour régler leurs intérêts partisans, c’est à croire que ce pays est leur bien privé.
Sinon rien n’explique que les négociateurs du Front commun pour le Congo (FCC), plateforme politique de Joseph Kabila, retardent jusqu’à ce jour la mise en place de l’Exécutif national. Déjà, le retard enregistré dans la nomination du Premier ministre est imputable au seul FCC qui s’est cabré à proposer des personnalités qui ne devraient pas occuper la primature.
Il a fallu plusieurs propositions avant que le chef de l’État ne puisse finalement accepter le professeur Ilunga Ilunkamba comme son tout premier Premier ministre.
Il nous revient du Kongo Central où les négociateurs du FCC et ceux du CACH se sont retirés pour harmoniser les vues sur la composition du gouvernement que la famille politique du sénateur à vie, Joseph Kabila, affiche toute sa gloutonnerie spécialement sur les ministères de souveraineté. Le FCC veut à tout prix s’en tirer avec au moins deux ministères de souveraineté.
La Constitution de la République laisse au chef de l’État le plein pouvoir sur certains ministères dits de « souveraineté », à savoir la Défense, les Affaires étrangères, l’Intérieur et même les Finances. Le FCC exige de contrôler quelques uns de ces strapontins on ne sait pour quelle raison.
Il est logique que le président de la République puisse nommer à ces postes des personnalités en qui il a pleinement confiance et non celles qui vont chaque week-end faire rapport à Kingakati. Certes, il est logique que le FCC puisse avoir des prétentions, mais pas celles qui cachent des velléités de fragiliser l’action du chef de l’État.
Après avoir dirigé la RDC pendant 18 ans, les caciques de l’ancien régime qui se retrouvent aujourd’hui au sein du FCC, devraient revoir leurs ambitions à la baisse, en laissant le nouveau leadership conduire la nation congolaise sans couac. Le peuple congolais, qui a souffert de la dictature sous l’ancien régime, a porté à la magistrature suprême Félix Tshisekedi justement pour espérer un changement dans la gouvernance de la République.
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