Gouvernement: Six mois après son investiture, on tâtonne !

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Cela fait près d’un semestre que le gouvernement Jean-Michel Sama Lukonde est aux commandes, après son investiture obtenue à l’Assemblée nationale, le lundi 25 avril 2021. Dit de « warriors », ce gouvernement était crédité d’espoir après le temps perdu avec l’équipe Sylvestre Ilunga Ilunkamba accusée, alors, de tirer vers le bas le programme de Félix Tshisekedi. Evidemment pendant environ deux ans, le gouvernement Sylvestre n’a posé aucun acte positif, si bien qu’aujourd’hui encore on ne peut retrouver la moindre trace de cette équipe sur l’échiquier national.

Six mois après le changement d’équipe, et surtout de capitaine, l’on ne semble pas vivre de changement. L’impression générale est que le nouveau capitaine de l’Exécutif national serait dépourvu de boussole. Les petites élucubrations enregistrées ça et là traduisent une politique de « briques » destinée à colmater des brèches fortuites. En clair, le gouvernement Sama Lukonde ne disposerait point de programme précis qui serve de tableau de bord permettant d’apprécier la prestation de chacun des Ministres.

Quel serait, par exemple le fil conducteur dans le secteur de l’Agriculture, dans celui de du Développement rural…Cela ne justifierait-il pas les accrochages actuels entre le gouvernement et la Fédération des entreprises au sujet de la baisse des prix des produits de consommation courante ? Il en est de même de la dissension en sourdine dans le secteur du transport aérien où les opérateurs brandissent la multiplicité des taxes afin de justifier les prix jusque-là appliqués.

Loin de s’opposer à la démarche, l’on serait satisfait de voir le gouvernement user d’une approche globale intégrant tous les secteurs concernés par le programme. Il serait hasardeux, par exemple, d’imposer le recul du prix de maïs à Kinshasa, sans tenir compte de la multitude de taxes auxquelles sont confrontés les vendeurs. Des taxes visibles et invisibles, notamment celles perçues par des éléments de la Police nationale. Même dans des établissements hôteliers, il se recrute plus de 3 catégories de police qui perçoivent des taxes, sans la moindre preuve de paiement.

En somme, le gouvernement est loin d’émettre de signaux prometteurs d’une gestion différente et tournée vers le progrès. En évoluant à tâtons, il donne l’impression de faire du surplace à l’image du précédent. Ici l’armée fournit une didactique assez éloquente en affirmant « il n’y a pas de mauvaise troupe… » Pour bien faire, Jean-Michel Sama devrait se garder des fameux « Etats généraux » budgétivores dans un pays où fourmillent de précieuses études réalisées dans le passé avec les mêmes acteurs. C’est du gaspillage de fonds et du temps !

LR