Gouvernement : Sylvestre Ilunga Ilunkamba poursuit ses consultations

Ilunkamba poursuit ses consultations

Déjà le week-end dernier, il échangé avec Vital Kamerhe et Modeste Bahati qui revendique un quota de quatre postes dont une vice-Primature.

Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a entamé les consultations autour de la formation de son équipe. Le week-end dernier, il a échangé avec deux hauts responsables des partis politiques. A savoir Vital Kamerhe, autorité morale du parti Union pour la nation congolaise (UNC) et poids lourd de CACH et Modeste Bahati, « commandeur » du regroupement Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A). C’est ce que renseigne un communiqué de presse signé le même samedi, dont la copie est parvenue à la rédaction de Forum des As.

Compte tenu de l’impératif du temps, Vital Kamerhe a rassuré le Premier ministre que les différents regroupements politiques, membres de la coalition au pouvoir, travaillent déjà de manière à lui proposer les noms de leurs candidats aux différents postes ministériels. Une démarche somme toute formelle, quand on sait que même s’il existe un accord FCC-CACH, le Premier ministre est constitutionnellement investi de pleins pouvoirs de former son cabinet. Pour ne pas dire son Gouvernement.

 » Le Gouvernement est le seul lieu de conjonction d’efforts et de ressources pour atteindre les objectifs que s’est assignés le Chef de l’Etat, dans son engagement de répondre aux multiples besoins de ses compatriotes qui lui ont massivement exprimé de leur confiance, lors du scrutin présidentiel du 30 décembre dernier et qui attendent impatiemment le changement annoncé « , déclare Vital Kamerhe, au cours de son entretien avec le Chef du futur Gouvernement de coalition.

Outre la question centrale liée à la formation du Gouvernement, le même communiqué de presse atteste le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba et son hôte Vital Kamerhe, ont également devisé sur la cascade de travaux d’urgence de modernisation des infrastructures, initiés par Félix Tshisekedi dans le cadre de son programme des 100 jours. Mais rien de substantiel n’a été renseigné à ce sujet.

DEUX HEURES AVEC BAHATI

Après son entretien avec Vital Kamerhe, directeur de cabinet de Fatshi et commandant en chef de l’UNC, deuxième principale force politique de CACH, après l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Sylvestre Ilunga llunkamba a échangé avec Modeste Bahati. Selon les infos parvenues à notre rédaction, les échanges entre les deux ont duré près de deux heures. Amplement énorme. Que le Premier ministre ait consacré un tel temps de son agenda du Modeste Bahati, on peut dès lors comprendre l’enjeu au centre de leurs échanges.

Cependant, contrairement à tout ce que l’on pourrait bien imaginer, le communiqué en notre possession renseigne que l’autorité morale de l’AFDC-A a déclaré que sa présence au bureau du Premier ministre s’inscrivait dans le cadre d’une visite de courtoisie.  » Sans aucun rapport avec les consultations au sujet de la formation du Gouvernement « , fait savoir la source. Quoi qu’il en soit,des analystes estiment que dans sa situation actuelle, Modeste Bahati ne peut pas rencontrer le chef du Gouvernement, sans aborder justement cette question qui retient l’attention de toute la nation depuis plusieurs mois.

La thèse de ces observateurs se trouve être confortée par la déclaration de la Conférence des présidents des partis et personnalités politiques membres du regroupement AFDC-A,faite le lundi 29 juillet dernier.

Dans cette déclaration, Modeste Bahati a été chargé de prendre des contacts aussi bien avec le Président de la république Félix Tshisekedi qu’avec tous les chefs de corps constitués. A savoir les présidents des deux chambres du Parlement et le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Cette mission lui a été justement confiée dans la perspective de l’imminence de la formation du Gouvernement.Ainsi, sur base de cette déclaration de la Conférence des présidents des partis et personnalités politiques de l’AFDC-A, on comprend parfaitement le sens de la démarche de Modeste Bahati de samedi dernier auprès du Premier ministre.

UN WEEK-END D’ESPOIRS ET D’ ATTENTES DECUS

Les deux audiences sus-évoquées du Premier ministre n’ont rien de fortuit. Elles font plutôt suite à la signature, lundi 29 juillet au Kempinski Fleuve Congo Hôtel (FCH), de l’accord de formalisation de la coalition FCC-CACH. Depuis ce jour-là, il ne fait plus l’ombre d’un quelconque suspense sur la mouture du Gouvernement. Les négociateurs des deux forces politiques coalisées ont convenu de mettre en place un Exécutif de 48 ministres et 17 vice-ministres. Ce qui donne un total de 65 membres, à raison de 43 postes pour le FCC et 22 pour son partenaire CACH.

C’est donc ici, le lieu de rappeler qu’aussitôt après sa signature par les chefs des deux camps de négociateurs, ledit document a été remis au Premier ministre Sylvestre Ilunga llunkamba. Ce dernier devrait s’en inspirer pour la formation de son Gouvernement,  » attendu dans très bientôt « , selon les négociateurs. En tout cas, après des mois de conciliabules FCC-CACH autour de « leur » Gouvernement, plus d’un Congolais s’attendait à la sortie de la fameuse fumée blanche, au plus tard le week-end dernier. Non sans raison, dans la mesure où les deux partenaires se sont finalement mis d’accord, sur des aspects qui les opposaient pendant leurs pourparlers autour de la composition du Gouvernement. Hélas.

Le week-end, nombre de Kinois n’ont pas quitté les écrans de leurs postes téléviseurs, avec espoir que l’ordonnance-couperet du Chef de l’Etat, allait tomber tard dans la nuit. Une fois encore, le samedi passé aura été un week-end d’espoirs déçus. Entretemps, on n’arrête pas le chrono de la nature. Le temps passe. Les jours se succèdent. Les semaines s’écoulent. Et, chaque jour qui passe, approche les deux chambres du parlement de leurs sessions ordinaires de septembre, essentiellement budgétaire. Entre-temps, il faut composer le Gouvernement et l’investir. Mais aussi et surtout, accorder à cet Exécutif, le temps de confectionner son programme à soumettre à l’Assemblée nationale, préalable constitutionnel à son investiture par celle-ci.

mediacongo