Démagogie ou incapacité ? L’interrogation s’invite en cette fin d’année où les esprits sombrent dans les calculs pour réussir les festivités y afférentes. Il est vrai qu’avec la fin du deal FCC-CACH, le gouvernement Jean-Michel Sama Lukonde avait charrié les espoirs au sein de l’opinion. D’aucuns avaient vanté les capacités intellectuelles et professionnelles du nouveau Premier ministre, issu des arcanes de la prestigieuse Gécamines. Pour donner de l’épaisseur à leurs ambitions de transformer le Congo, les nouveaux promus se sont affublés du qualificatif anglais « warriors », soit guerriers.
Huit mois plus tard, les espoirs se sont évanouis devant le caractère décousu de l’action gouvernementale et de l’absence de résultat. Dieu seul sait s’il existe un seul secteur qui sort la tête du lot. C’est donc sur une note morose que les Congolais passent les festivités de fin d’année, d’autant que même le chinchard promis demeure introuvable sur le marché où les affiches de prix ont pris l’ascenseur. Toutes les promesses vomies se sont étiolées sur l’autel de la réalité multiple : pas d’amélioration de la fourniture d’électricité et de l’eau courante, le transport en commun demeure rocailleux, alors que la gratuité de l’enseignement a nourri plus de tension parmi les partenaires de l’éducation.
En sus, la hargne du gouvernement à ruiner la pauvre population au travers une taxe sans base juridique : RAM. Pis, la perception forcée de cette taxe ne repose sur aucune justification sous forme de bénéfice pour l’Etat et pour les « assujettis ». Un montage grossier à la base d’une floraison de conjectures tant au pays que hors des frontières nationales dans la sphère des principaux partenaires du pays.
En somme, aucun éclat ne vient prendre en charge cette équipe de « guerriers » à pied d’œuvre depuis près d’une année. Au contraire, l’impression générale est d’un gouvernement encore en quête de béquilles pour lancer des actions à impact visible. Jusque-là, tout a l’air d’une politique de briques consistant à colmater les brèches çà et là. En attendant, l’opinion se croit victime d’une démagogie distillée au début de la nomination de l’actuel Premier ministre. Une autre frange jure sur l’incompétence de la plupart des personnes appelées à effacer les sales empreintes des anciens cadres du PPRD/FCC.
Il n’en demeure pas moins vrai que, comme dans l’armée, l’efficacité d’une troupe est tributaire de la poigne du chef. Sama Lukonde devrait imprimer sa cadence à ses principaux collaborateurs, quand bien même certains transpirent la suffisance en raison de leurs liens avec la haute hiérarchie du pouvoir. En pareille circonstance, pour préserver sa dignité, la démission est conseillée !
LR