Huit personnes tuées dans des accrochages entre pygmées et bantous à Manono

Huit personnes ont trouvé la mort et plus de trente autres ont été blessées dans des accrochages survenus, mardi 5 mai, entre les milices pygmée et bantoue dans le territoire de Manono (Katanga). Selon des sources de la société civile de Manono, des personnes décédées et blessées sont de la communauté bantoue.

Les mêmes sources n’ont pas cependant avancé le bilan des personnes mortes du côté de la communauté pygmée.

La première attaque est celle de la milice pygmée dans la localité de Soswa, en territoire de Manono (Katanga) et la seconde, survenue dans le secteur de Mukobo, est celle de la milice bantoue dénommée « Eléments».

Des sources militaires font également état d’accrochages récurrents entre les bantous et les pygmées dans ce territoire de Manono (Katanga).

La société civile de Manono demande aux autorités de dépasser ce qu’elle qualifie être le stade d’observateur.

«Nous demandons aux autorités congolaises de rompre avec l’étape d’observation dans ces massacres qui sont entrain de consumer beaucoup de sang, et de passer à l’étape au moins de la dissuasion », a indiqué le coordonnateur de cette structure, Abbé Moïse Kiluba.

La société civile de Manono reconnaît toutefois, l’envoi par l’autorité, des militaires dans la localité de Soswa.

Le 1er mai, une milice pygmée avait incendié vingt-huit cases des bantous dans la localité de Kazala, en territoire de Manono.

Réagissant mercredi 6 mai à Radio Okapi, le général-major Jean-Claude Kifwa, commandant de la deuxième zone de défense regroupant la province du Katanga et celles des deux Kasaï, a appelé les communautés bantous et pygmées d’arrêter les hostilités et de dialoguer au lieu de recourir aux armes  blanches.

Ces conflits ethniques ont causé la mort de six personnes et le déplacement de la population.

Pour cet officier supérieur, les FARDC sont prêtes à appuyer la police afin de restaurer l’autorité de l’Etat dans cette partie de la province du Katanga, en proie aux conflits communautaires.

C’est depuis plusieurs mois que les membres de la milice bantoue dénommée «Eléments» s’affronte régulièrement  avec la milice pygmée dans cette contrée.

Le passage, en avril dernier du vice-Premier et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab n’a donc pas permis d’apaiser la tension ethnique entre bantous et pygmées dans cette partie du Katanga.

Le vice-Premier ministre avait appelé les protagonistes de la région à la réconciliation.

Ces conflits, qui affectent également les territoires de Kabalo, Kalemie et Manono, ont déjà causé plusieurs morts dans la région. Ils ont aussi provoqué le mouvement des populations, qui vivent dans des conditions difficiles.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *