Human Rights Watch réclame un procès équitable pour Germain Katanga

Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont attribué vendredi pour la première fois

Dans un communiqué publié dernièrement,  l’ONG des  droits de l’homme, Human Rights Watch a révélé que la justice congolaise a l’intention de  poursuivre l’ancien  chef milicien Germain Katanga, pour  des accusations de crimes de guerre remontant à 2005, avec  trois co-accusés qui attendent leur procès depuis près de 11 ans. Human Rights Watch   demande  aux autorités de la RDC que M. Germain Katanga soit jugé de façon équitable et rapide. Condamné à 14 ans  de prison en 2014 par la CPI, Germain Katanga a été transféré en RDC avec Thomas Lubanga, le 19 décembre 2015 dernier pour finir  de purger sa peine. Il devrait être libéré le 18 janvier 2016, après avoir purgé les deux tiers de sa peine. Les avocats de Germain Katanga ainsi qu’un haut responsable de la justice en RDC ont indiqué à Human Rights Watch que le système judiciaire militaire congolais avait l’intention de poursuivre une affaire concernant des accusations de crimes de guerre qui avaient été portées contre lui au niveau national avant son transfert à la CPI. « Le Congo peut poursuivre Germain Katanga pour crime de guerre autres que ceux pour lesquels il a été condamné par la CPI. Mais les autorités congolaises doivent lui garantir, ainsi qu’à ses trois co-accusés, un procès équitable et rapide », a déclaré Géraldine Lattioli-Zeltner, directrice de Plaidoyer au sein du programme Justice internationale de Human Rights Watch.

En raison de son grade militaire, indique l’ONG Human Rights Watch, Germain Katanga sera jugé  par la Haute cour militaire de Kinshasa. Trois autres hommes, Floribert Njabu, Sharif Manda  et Pierre-Célestin  Mbodina, qui avaient été appelés comme témoins de la défense au cours du procès de Katanga à la CPI, sont également inculpés dans le cadre de cette affaire et attendent  actuellement d’être traduits devant ce même tribunal.  « La CPI, les Pays-Bas et les autres membres de la CPI devraient surveiller leur situation, afin qu’ils puissent bénéficier d’un procès équitable, crédible et impartial », plaide Géraldine Lattioli-Zeltner.

Human Rights Watch rappelle que Germain Katanga est un ancien  chef d’état-major d’un groupe rebelle congolais, le Front de Résistance Patriotique en Ituri (FRPI). Il avait été arrêté en mars 2005, sur la base d’un mandat national pour crimes de guerre liés au meurtre de neuf casques bleus bangladais en Ituri. C’est trois ans après son arrestation qu’il a été envoyé à la CPI où il a été jugé pour l’attaque contre des civils dans le village de Bogoro.