L’incursion des militaires rwandais dans les territoires de l’Est de la RDC a irrité Luanda qui préside actuellement aux destinées de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs. Un émissaire du président angolais, José Eduardo dos Santos, a été dépêché à cet effet à Kigali. Un message du chef de l’Etat angolais José Eduardo dos Santos, à son homologue rwandais Paul Kagame, a été remis à ce dernier par le secrétaire d’Etat angolais aux Relations extérieurs manuel Augusto, rapportait mercredi dernier l’Angop, l’Agence de presse officielles de l’Angola.
Dans son message, Dos Santos qui est également président en exercice de la Conférence Internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL), se dit préoccupé par les derniers événements survenus dans cette région, notamment par la situation à la frontière entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC) et par la crise préélectorale au Burundi. A cette occasion. Paul Kagame et Manuel Augusto ont passé en revue la situation à la frontière Rwanda/RDC, la crise au Burundi et le prochain sommet sur la région des grands lacs, qui pourrait avoir lieu à Luanda entre les mois de mai et de juin 2015.
Au terme de l’audience, le Président rwandais a mis en relief les efforts déployés par son homologue angolais. Visant à rétablir la paix et la sécurité dans la région des grands lacs. Le gouverneur du Nord-Kivu. Julien Paluku, a dénoncé fin avril dernier une incursion des militaires rwandais à 120 km au nord de Goma, chef-lieu de cette province, en plein parc des Virunga. La raison de leur présence n’a toutefois pas été précisée.
Selon Julien Paluku, qui s’est exprimé sur RFL une centaine de militaires rwandais auraient franchi la frontière entre le Rwanda et la RDC. Une patrouille de reconnaissance de l’armée congolaise accompagnée de gardes du parc, a selon lui pu confirmer la présence de militaires rwandais sur la colline Musangoti, à environ un kilomètre à l’intérieur du territoire congolais, à environ 120 km au nord-est de Goma, dans le parc des Virunga.
Toujours selon le gouverneur, les Rwandais auraient ouvert le feu à l’approche de la centaine de soldats congolais, raison pour laquelle Julien Paluku a saisi le mécanisme conjoint de vérification qui sera chargé de confirmer ou non, l’incursion.
Cette annonce du gouverneur du Nord-Kivu est intervenu alors que des habitants faisaient état depuis plusieurs jours d’autres incursions plus au sud, vers Goma, au niveau de la colline d’Ehu notamment. En juin dernier déjà un accrochage avait eu lieu entre les deux armées dans les collines Kanyesheza.
Via Le Potentiel