INSÉCURITÉ À L’EST : Journée ville morte à Oicha et Kasindi Lubiriha

À la demande de la société civile de Oicha, Mangina, et du secteur de Beni-Mbau, une journée ville morte a été observée jeudi 8 février matinée à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, ainsi qu’au poste frontalier de Kasindi Lubiriha, paralysant ainsi les activités socio-économiques.

Cette initiative fait suite au mot d’ordre des responsables de cette structure citoyenne qui ont appelé à observer des journées villes mortes pour dénoncer l’insécurité qui sévit dans la région et aussi pour compatir avec les familles des victimes des rebelles des ADF.

À Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, la plupart des activités socio-économiques ont tourné au ralenti jeudi matin, quelques commerces sont restés fermés.

Au poste frontalier de Kasindi Lubiriha, les boutiques et magasins étaient également fermés, le transport en commun et les activités douanières ont tourné également au ralenti.

Dans son rapport du dimanche 4 février 2023, la société civile du territoire de Beni dresse un bilan macabre de la situation sécuritaire, avec plus de 80 personnes tuées au cours de 23 attaques attribuées aux rebelles des ADF, hormis des personnes portées disparues.

La société civile exige la relève des policiers et militaires affectés sur place depuis plusieurs années. Elle les accuse d’être à la base de l’insécurité dans la région, au lendemain de l’assassinat par balles d’un opérateur économique de Kasindi à son domicile.

Cette journée ville morte témoigne de l’exaspération de la population face à l’insécurité persistante dans la région de Beni. Les habitants expriment leur désarroi et leur frustration face à la violence qui sévit, espérant ainsi attirer l’attention des autorités sur la nécessité d’agir rapidement pour mettre fin à cette spirale de violence et d’instabilité.

 

La Rédaction