Intenses activités de Joseph Kabila à Beijing

Le Président Kabila a entamé la partie économique de son séjour en Chine avec les contacts importants, notamment avec des industriels chinois.

On ne peut concevoir au pays de l’Empire du Milieu manifestations grandioses, comme celles de la commémoration de la victoire de l’armée chinoise sur l’armée japonaise, sans intégrer le ballet. Quoi de plus normal alors qu’après le banquet du 2 septembre en soirée et le défilé du 3 septembre en matinée, le président Xi Jinping se soit retrouvé avec ses invites de marque en a salle des spectacles du Palais du peuple de Beijing pour un ballet dont la trame a été justement l’épopée chinoise à différentes étapes, celles comprises entre la guerre qui a tout détruit, sauf l’esprit de résistance, et la paix qui permet de tout reconstruire et de construire.

D’abord, un standing ovation a secoué la salle à l’entrée des vétérans, soutenus les uns par des petits-fils, les autres par les arrière-petites-filles, tous à la limite d’âge. Fait notable sept heures plus tôt, ils ont ouvert le défilé militaire Place Tianan men, à bord des bus Imperial décapotables. De quoi faire frémir de joie Mao Tsé Toung et Chou en Lai. Premier temps fort.

Deuxième temps fort, avec standing ovation garanti: l’entrée du président Xi Jinping avec ses invités. Dont, évidemment, le président Joseph Kabila. Troisième temps fort: le ballet proprement dit. En une dizaine d’actes, le ballet – soutenu par une chorégraphie impeccable et jouissant des effets des Ntic -a passé en revue les bombardements, l’organisation de la résistance, les différents massacres survenus, le recours à la guérilla, les batailles livrées dans plusieurs parties du pays, la libération, la Chine reconstruite et la Chine en modernisation dans tous les secteurs de la vie nationale. En une heure et demie, le ballet a réussi à retracer les faits importants des 70 dernières années du pays de Mao…

D’autres perspectives bénéfiques

Avant de se rendre au Palais du peuple, le Chef de l’Etat congolais a entamé la partie économique de son séjour en Chine, partie devant se poursuivre le 4 septembre 2015. Les premiers industriels reçus en audience sont ceux qui s’intéressent aux télécommunications, à la construction ferroviaire et à la construction portuaire.

Il est intéressant de noter que dans un document mis à la disposition de la presse en vue de présenter es relations commerciales sino-congolaise, il ressort que le président de la République entend mettre à profit son séjour chinois « pour examiner l’état des projets sinocongolais et discuter des moyens de renforcer et d’améliorer es relations entre les deux pays ».

L’état des lieux effectué a cet effet révèle qu’au cours de « ces 25 dernières années, les investissements chinois ainsi que les exportations congolaises vers la Chine ont augmenté à un rythme rapide et constant », mais que selon « un rapport du centre de recherche et d’information indépendant RAND Corporation, la RDC ne correspond qu’à 2% des échanges économiques chinois avec l’Afrique ».

Il est rappelé que les échanges ont connu une forte progression en 2008, quand les gouvernements des deux pays ont conclu un contrat de 6 milliards de dollars, sur des projets de développement d’infrastructures (routes, voies ferrées, construction d’hôpitaux, de centres de sante et d’universités) en échange de projets sinocongolais d’exploitation industrielle de mines ».

Secrétaire exécutif du Bureau pour la coordination et le suivi du programme sino-congolais, Moïse Ekanga Lushyma est d’avis que « Le travail abattu fait partie du souci du Président Kabila d’améliorer la vie des congolais et de notre politique de développement de l’emploi et de l’économie à travers le pays » et qu’en plus « Ces projets innovants renforcent la croissance mais aussi créent des opportunités pour d’autres investisseurs étrangers qui sont intéressés à capitaliser sur  l’incroyable potentiel de la RDC ».

S’agissant de projets miniers sino-congolais, le document fait état de l’exécution en cours des 14 projets miniers. « L’investissement total pour le projet minier est de 3,72 milliards USD dont 320 millions USD pour la réalisation d’une centrale hydroélectrique. En 2014, le montant de cet investissement s’élevait à 1,037.milliards USD. 1,5 milliards USD ont déjà été investis dans la société SICOMINES (Kolwezi/Lualaba). Le volet minier du partenariat gagnant-gagnant emploie 12.536 employés. 88,21% du personnel est congolais, 11.057 congolais et 1479 est chinois (1179%), y lit-on.

Il est précisé à ce sujet que « L’investissement total pour le  projet minier est de 3,72 milliards USD dont 320 millions USD pour la réalisation d’une centrale hydroélectrique et projets miniers sino-congolais ». En 2014, le montant de cet investissement s’élevait à 1.037 milliards USD ». Et il est ajouté que « 1,5 milliards USD ont déjà été investis dans la société SICOMINES (Kolwezi/Lualaba ».

Dans le domaine de l’emploi, il appert que « Le volet minier du partenariat gagnant-gagnant emploie 12.536 employés »,  dont 11.057 Congolais soit 88,21% du personnel et 1.479 Chinois, soit 11,79%. S’agissant du développement chiffré des infrastructures, il relève que « Entre 2008 et 2014, la Chine a investi dans dix projets d’infrastructures en RDC « routes, hôpitaux, etc. » et que « Les dépenses totales sur ces projets en cours d’exécution sont d’environ 459.764.000 USD ».

Observation faite que pour cette année 2015: « les projets prévus comprennent le développement d’espaces publics, de routes, de projets solaires et plus. Les dépenses totales pour ces projets prévus pour 2015 sont de 250.000.000 USD ». Dans le même ordre, est note un volume croissant d’exportations. Le document souligne que « Parmi les exemples les plus illustratifs de ce que l’amélioration des relations économiques entre la RDC et la Chine apporte, est le volume croissant des exportations de la RDC ». Il va sans dire qu’avec les contacts escomptes du séjour du Président Joseph Kabila en Chine, d’autres perspectives bénéfiques s’ouvrent pour la RDC, quitte à la partie congolaise d’intérioriser la préoccupation majeure du Chef de l’Etat.

Via L’Avenir