Les forces vives de la province de l’Ituri ont vivement critiqué l’inefficacité de l’état de siège après trois années marquées par des violences extrêmes. Lors d’une réunion de bilan le 10 mai 2024, ils ont déploré la montée en puissance des actes barbares, symbolisés par l’inhumation de quinze civils vivants dans le territoire de Djugu, un événement tragique sans précédent. Le coordonnateur de la société civile, Dieudonné Lossa, a exprimé leur désarroi, soulignant que plus de 2 140 vies ont été perdues pendant cette période.
Face à ce tableau sombre, les forces vives appellent à la fin immédiate de l’état de siège et au retour à l’ordre constitutionnel. Ils estiment que cette mesure n’a pas réussi à pacifier la région, au contraire, elle a exacerbé les tensions et entraîné une escalade de la violence. Malgré l’estimation optimiste du gouverneur militaire, selon laquelle 60% de la province serait pacifiée, les chiffres macabres et le désarroi de la population témoignent d’une réalité bien plus sombre.
Dans ce contexte, la question de l’efficacité des mesures de sécurité d’urgence est cruciale. Les forces vives exhortent les autorités à écouter leurs préoccupations et à trouver des solutions plus inclusives et durables pour mettre fin au cycle de violence qui déchire la région depuis trop longtemps. Il est impératif de rétablir la confiance des citoyens et de travailler ensemble pour construire un avenir pacifique et prospère pour tous les habitants de l’Ituri.
La Rédaction.