Bien que libéré depuis le mardi 12 juin, le sénateur congolais Jean-Pierre Bemba reste toujours dans un hôtel de La Haye avec sa femme et les enfants. Les démarches pour son établissement provisoire en Belgique n’ont pas encore abouti. Ça prend du temps et les fidèles accourus dans la capitale belge commencent à s’impatienter, au point que d’aucuns rivalisent de conjectures sur l’attitude des autorités belges. A moins d’un épilogue intervenu bien tard, jusqu’à la tombée de la journée dans la capitale congolaise, l’opposant n’avait pas encore quitté les Pays-Bas.
En rappel, la Cour pénale internationale a ordonné mardi 12 juin la remise en liberté provisoire de l’ancien vice-président congolais. Jean-Pierre Bemba a été acquitté, vendredi, des charges de «crimes de guerre» et de «crimes contre l’humanité». En effet, Jean Pierre Bemba a été libéré le mardi 12 juin. Et c’était mercredi dernier que la décision lui a été formellement notifi ée. Cependant la Chambre 7 de la CPI qui avait octroyé mardi 12 juin la liberté provisoire au sénateur Jean Pierre Bemba Gombo l’avait assortie de 5 conditions spécifi ques que voici :
1. Ne pas faire de déclaration publique sur l’affaire subornation des témoins,
2. Ne pas changer d’adresse sans préavis,
3. Ne contacter aucun témoin dans cette affaire,
4. Se rendre disponible si la chambre 7 de la CPI l’exige,
5. Se conformer à toutes les ordonnances dans cette affaire.
Ainsi, la Chambre a ordonné la mise en liberté provisoire de M. Bemba sous certaines conditions spécifi ques, notamment de s’abstenir de faire des déclarations publiques sur cette affaire, de ne pas changer d’adresse sans préavis, de ne contacter aucun témoin dans cette affaire, et de se conformer pleinement à toutes les ordonnances dans cette affaire, et de se rendre immédiatement aux autorités compétentes si la Chambre de première instance l’exigeait. Il incombe maintenant au Greffe de procéder à toutes les dispositions et consultations nécessaires pour mettre en œuvre la décision de la Chambre.
Cette audience a été tenue suite à la décision du 8 juin 2018 de la Chambre d’appel, à la majorité, acquittant M. Bemba des charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité prétendument commis en République centrafricaine (RCA). Dans son arrêt, la Chambre d’appel a indiqué qu’il n’y avait pas lieu de maintenir M. Bemba en détention dans le cadre de l’affaire concernant les crimes allégués en RCA et qu’il revenait à la Chambre de première instance VII de déterminer si sa détention demeurait justifi ée en vertu de sa condamnation pour des atteintes à l’administration de la justice.
Toutefois, le sénateur Bemba sera fi xé défi nitivement sur son sort le 4 juillet.
Louis-Paul Eyenga