Joseph Kabila a pris part aux festivités de 40 ans d’indépendance de l’Angola

Le chef de l’Etat congolais qui figurait parmi les invités de marque du président Dos Santos à Luanda lors de ces festivités est accompagné du ministre des Affaires étrangères et selon les informations en notre possession, Joseph Kabila aura des pourparlers avec son homologue angolais dans le cadre purement économique.

Il y a peu, l’Angola et la RDC ont signé des accords dans le secteur aérien. La signature de cet accord devrait permettre à la TAAG (la compagnie nationale aérienne angolaise) de reprendre les vols entre Luanda et Kinshasa et vice-versa. Joseph Kabila et Edouardo Dos Santos avaient aussi discuté du projet de barrage hydroélectrique d’Inga, en RDC, conçu pour être le plus grand du monde et devant permettre à Kinshasa de devenir un fournisseur d’électricité dans toute l’Afrique australe.

Pour les 40 ans d’indépendance, le gouvernement angolais a mis les petits plats dans les grands pour célébrer ce 40ième anniversaire. Quelque 7000 invités, dont 100 représentants de pays étrangers ont assisté au défilé militaire organisé sur la Marginale, le grand boulevard qui longe la baie de Luanda. Depuis la fin de la guerre civile en 2002, l’économie angolaise s’est consolidée.

Après 40 ans d’indépendance, dont 27 ans de guerre civile, l’Angola s’est hissé lors des dix dernières années à la deuxième place des économies d’Afrique australe après l’Afrique du Sud, et à la cinquième place sur le continent, grâce au pétrole. Le pays est aujourd’hui le deuxième producteur africain d’or noir après le Nigeria. Il en tire 75% de ses recettes fiscales.

Avec la baisse de la production pétrolière depuis fin 2013 et la forte chute du cours du pétrole depuis septembre 2014, les dirigeants angolais ont pris conscience de la nécessité de transformer une économie basée sur la rente en une économie ouverte et facilitant la compétitivité entrepreneuriale, notamment locale.

En effet, c’est en septembre 1979 que José Eduardo dos Santos accède à la présidence de l’Angola. Après 27 ans d’une guerre civile alimentée par les deux grands blocs de la guerre froide, l’ex-rébellion de l’UNITA s’est rangée dans une opposition parlementaire sans grand pouvoir de décision. Les revenus du pétrole ont permis à dos Santos de reconstruire le pays et ses infrastructures.

Pour la petite histoire, l’Angola, une ancienne colonie portugaise, proclame son indépendance au beau milieu d’une guerre civile. Ce n’est qu’en 1976 que le gouvernement d’Agostino Neto, chef du Mouvement populaire de libération de l’Angola. (MPLA), sera officiellement reconnu par la plupart des pays du monde et l’Organisation des Nations unies (ONU). La Révolution des Œillets, qui survient au Portugal en 1974, provoque une redéfinition des relations avec les mouvements de libération de l’Angola, une  province portugaise d’outremer.

A ce moment, un demi-million de Portugais vivent en Angola qui compte 5,7 millions d’habitants. Un cessez-le-feu est conclu avec les trois principaux groupes d’opposition et une Constitution provisoire adoptée en janvier 1975, en attendant l’indépendance fixée pour le 11 novembre 1975. Des divisions entre le MPLA et un mouvement rival, le Front national de libération de l’Angola (FNLA), mènent à un conflit sanglant qui se prolonge et s’intensifie. Le 11 novembre, le MPLA et FNLA proclament chacun de leur côté l’indépendance de l’Angola.

Cette situation chaotique est accentuée par l’appui de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et de soldats cubains au MPLA, et celui des Américains et de troupes sud-africaines au FNLA.

Le MPLA et son chef, Agostino Neto, prendront le contrôle du pays en 1976. Son gouvernement sera reconnu officiellement au cours de l’année.

Via L’Observateur