Le président Joseph Kabila Kabange a épinglé lundi 29 juin 2015, dans son message à la nation prononcé la veille du 55ème anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo (RDC) célébré mardi 30 juin à Matadi (Kongo Central, ouest du pays), quatre (4) obstacles à la tenue apaisée des élections que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) doit organiser en 2015 et 2016.
« La mise en place des animateurs de la CENI, le vote et la promulgation de la nouvelle loi électorale et de la loi des finances 2015, ont généré des défis qui naturellement n’avaient pas été pris en compte lors des Concertations nationales », a-t-il expliqué.
« Ces obstacles, a-t-il énuméré, sont liés :
1) Au calendrier électoral global. Exigé à cor et à cri par l’opposition, il a été contesté par la même opposition sitôt publié.
2) Au financement du processus électoral. Evalués bien après l’adoption du budget 2015, à eux seul, les besoins pour l’organisation réussie des élections s’élève à plus d’un milliard de dollar américain ; alors que ledit budget, pour l’ensemble des besoins de l’Etat, était arrêté à l’équivalent, en Francs congolais, de neuf milliards de dollars américains.
3) A la participation aux scrutins de 2015 d’anciens mineurs devenus majeurs, en cours du cycle électoral qui du fait de la loi électorale en sont exclus, et donc injustement privés d’un droit que j’estime légitime. Cette loi prévoit, en effet, que cette frange importante de notre population ne pourrait être prise en compte que lors des scrutins à venir, après le renouvellement du fichier électoral.
4) A l’impératif de la sécurisation du processus électoral, les expériences malheureuses du passé, notamment l’intolérance politique et la non acceptation des résultats des élections par les perdants ayant conduit à des violences meurtrières avant, pendant et après les scrutins de 2006 et 2011 ».
Le chef de l’Etat congolais a insisté sur le fait que, « ne pas régler ces questions tant voulues et de manière consensuelle pourrait plonger le processus électoral dans une impasse et engendrer des conflits de tous ordres ».
« C’est pourquoi j’engage ce jour toutes les Congolaises et tous les Congolais à s’inscrire dans la voie du règlement pacifique de toute divergence politique, conformément à la tradition congolaise de prévention, de gestion et de résolution des conflits », a-t-il souligné.